Une vingtaine de personnes - dont 18 militaires nigériens - ont été tuées dans le double-attentat perpétré jeudi matin au Niger et revendiqué par le groupe djihadiste Mujao.
Le double attentat ayant visé jeudi matin une base militaire et un site minier exploité par le groupe français Areva au Niger a été revendiqué par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
"Grâce à Allah, nous avons effectué deux opérations contre les ennemis de l’islam au Niger", a déclaré Abu Walid Sahraoui, porte parole du mouvement en se targuant d’avoir "attaqué la France et le Niger pour sa coopération avec la France dans la guerre contre la charia".
De source officielle, 23 personnes ont péri dans le camp militaire d’Agadez dont 18 soldats. ’"Il y a eu des morts des deux côtés", précise-t-on sur le Parisien.
Pour sa part, le quotidien Jeune Afrique évoque 19 soldats tués, citant une source sécuritaire. Chez Areva, l’attaque suicide aurait fait 13 blessés.
Dans un communiqué, les autorités françaises ont condamné « avec la plus grande fermeté les attentats qui ont visé ce matin l’armée nigérienne à Agadez et un site minier exploité par une entreprise française à Arlit ».
La France mène des luttes anti-terroristes sans merci au Mali depuis janvier dernier, avec des retraits progressifs notés début avril.
Le Mujao, avec l’AQMI et un autre mouvement appelé Ansar Dine, fait partie de sa principale cible, rappelle Slate Afrique. Issu d’une scission avec Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique) en 2011, ce groupe a été fondé par le Mauritanien Hamada Ould Keirou. Il a pris possession de la ville malienne de Gao en 2012, et y afait installer son fief, avec comme principale mot d’ordre, l’application in texto de loi de la charia.