Depuis plusieurs semaines, le variant sud-africain du coronavirus se répand à travers le pays, provoquant plusieurs décès.
Le variant plus contagieux ravage l’Afrique du Sud, depuis plusieurs semaines. Le pays enregistre près de 1,4 million de cas positifs de coronavirus et plus de 40 500 décès depuis le début de la pandémie. Malgré cela, les habitants des quartiers pauvres ne se procurent pas un masque en raison de leurs ressources financières insuffisantes. "Un masque, c’est 20 Rands (soit 1 euro, ndlr). C’est cher. Les gens ici n’achètent pas de masque. Ils gardent leur argent pour acheter à manger", a confié Bryan à TF1.
Le port de masque n’a jamais été un réflexe sanitaire adopté par la majorité des habitants des quartiers pauvres. La plupart de la population se balade même avec le visage découvert. "Il y a des gens qui ne prennent pas au sérieux la Covid-19. Mais c’est très grave. Beaucoup d’habitants meurent. Et même les enfants meurent maintenant", a déclaré Joseph, un mécanicien. Faute d’espace suffisant, les distanciations physiques ne sont pas non plus respectées.
La hausse des cas du variant Sud-Africain du coronavirus a saturé non seulement les hôpitaux, mais aussi les pompes funèbres. La directrice de pompes funèbres, Bongi Bembe, n’a plus de cercueils à proposer aux familles qui sont en deuil. "On doit attendre une semaine ou deux pour que le fabricant nous livre des cercueils. Je n’ai jamais vu ça, c’est juste fou", s’est-elle inquiétée. Les cimetières sont aussi débordés.
Kurt Wibmer, virologue à l’Institut sud-africain des maladies infectieuses, a affirmé que ce variant est plus contagieux. Il résiste, par ailleurs, aux anticorps qui neutralisaient le virus précédent. "Tous les vaccins peuvent être adaptés et comme on connaît la carte génétique du nouveau virus, ce sera rapide de mettre à jour l’élaboration d’un nouveau vaccin", a expliqué Wibmer.
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