Après une journée chaotique, les troupes françaises se sont positionnées dans plusieurs quartiers de Bangui hier dans le cadre d’une opération de dissuasion et de rétablissement de l’ordre.
Bangui a sombré dans la confusion et la panique mercredi 25 décembre à la suite des tirs d’origine indéterminée, ayant visé notamment le quartier de Gobongo. Une série d’incidents et d’accrochages se sont produits et ont semé le désordre et le chaos. «
On a cru que des quartiers allaient être pris par une milice ou une autre et les choses un peu s’éclaircir. Mais en fait, tout reste très enchevêtré », raconte un habitant dans le journal Le Figaro.
Au lendemain de cette journée chaotique, la capitale centrafricaine a été placée sous haute surveillance. L’armée française a procédé au déploiement de ses troupes dans les quartiers nord de Bangui, considérés comme les plus agités du pays. Près de 600
militaires français ont pris position notamment le long de l’avenue des Martyrs, dès les premières lueurs de l’aube.
"Ce déploiement appuyé", n’est que "ponctuel" et entre dans le cadre d’une manœuvre de dissuasion et de rétablissement de l’ordre, explique le lieutenant-colonel Sébastien Pelissier, sous-chef de l’opération française « Sangaris ».
Des blindés ainsi que des véhicules de transport de troupes ont effectué un ratissage musclé dans les grandes artères de la ville, « le but est de dissuader », justifie l’officier français. Parallèlement, des hélicoptères tournoient bruyamment dans le ciel, relate dans un reportage spécial Le Figaro, qui relaie notamment les témoignages recueillis dans le quartier Combattant, réputé favorable au président Djotodia et à la milice Séléka. « Pourquoi les Français viennent ici ? On ne veut pas d’eux. Ce sont eux qui arment les ennemis qui nous tuent », lance un habitant, visiblement hostile à la présence française.
Une position que ne partage pas un autre habitant du quartier de Walimba, qui se situe à quelques centaines de mètres plus loin. Les militaires français, eux, « Ils devraient rester là tout le temps » pour veiller à la sécurisation de la ville, suggère-t-il.
"En parallèle à ce déploiement de forces, la France et les pays d’Afrique centrale ont augmenté leur pression sur les autorités de transition, à commencer par le président Djotodia, pour obtenir une baisse des affrontements", précise Le Figaro.