Mercredi 5 janvier 2011 en début de soirée, un homme armé s’est présenté devant l’ambassade de France à Bamako où il a fait exploser une bonbonne de gaz. Dans l’explosion, deux personnes de nationalité malienne ont été blessées sur le coup. L’homme a aussitôt été maîtrisé par les forces de l’ordre. Un dispositif de sécurité a ensuite été déployé autour de l’ambassade. Par mesure de sécurité, le Lycée français de Bamako restera fermé aujourd’hui.
Selon le Quai d’Orsay, l’attentat a fait seulement " un blessé très léger, de nationalité malienne, parmi le personnel de la représentation diplomatique française au Mali ".
Dans un communiqué diffusé à la presse, le ministère malien de la Sécurité a quant à lui précisé que " l’individu également armé d’un pistolet n’a pas pu faire usage de son arme ".
Des sources policières rapportent par contre que le présumé terroriste avait ouvert le feu et visé la façade de l’ambassade.
" Il était armé d’un pistolet automatique, d’un engin explosif et d’une grenade. Il a aussi tiré plusieurs coups de feu contre le portail de l’ambassade ", a fait savoir une source proche de l’enquête recueillie par RFI.
L’auteur de cette explosion affirme faire partie des combattants " katibas ", sous le commandement des camps mobiles d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
" Je suis membre d’al-Qaïda et je suis de nationalité tunisienne ", aurait-il avoué lors de son interrogatoire à la brigade anti-criminelle de Bamako. Les enquêteurs tentent aujourd’hui de déterminer s’il a agi seul ou sous l’ordre de la branche maghrébine d’al-Qaïda.
Selon les autorités maliennes, c’est la première fois qu’al-Qaïda commet un acte terroriste au Mali. Pour l’heure, on ignore si cet attentat a un lien ou non avec l’affaire des cinq otages français détenus dans le nord-est du Mali par l’Aqmi.
A en croire les premiers éléments de l’enquête, l’auteur de l’explosion à l’ambassade de France a transité par, au moins, deux pays voisins du Mali, notamment le Sénégal et vraisemblablement la Mauritanie, avant d’arriver à Bamako.
Pour rappel, en août 2009, à Nouakchott (Mauritanie), un jeune homme s’était fait exploser près de l’ambassade de France, blessant légèrement deux gendarmes français et une Mauritanienne. Cet attentat suicide avait été revendiqué par l’Aqmi.