En Afrique du Sud, une femme se fait violer toutes les 26 secondes, selon les chiffres publiés par l’organisme Médecins Sans Frontières. L’ONG précise encore qu’il ne s’agit là que des faits recensés auprès des autorités compétentes. D’autres femmes sont victimes d’agressions sexuelles sans qu’une plainte soit déposée par la suite.
Pas plus tard que février dernier, une étude a classé l’Afrique du Sud comme le seul pays au monde où le risque d’être assassiné est plus grand que celui de périr dans un accident de circulation. Et voilà encore qu’une autre statistique fait état d’une recrudescence majeure des cas de viol avec une agression sexuelle signalée toutes les 26 secondes.
En 2011, plus de 50 000 viols ont été répertoriés dans tout le pays. La plupart des cas ont été commis par des individus bien connus des victimes. La situation est alarmante selon l’ONG Médecins Sans Frontières, à l’origine de cette nouvelle étude, qui préconise un renforcement de l’arsenal juridique afin de maîtriser le phénomène. Dans les médias nationaux, on qualifie la situation de « honte nationale ».
Certains des viols se déroulent effectivement dans des conditions affreuses. Ce qui est arrivé à la jeune adolescente de Soweto récemment est encore ancré dans tous les esprits des sud-africains. L’affaire avait fait la Une des médias nationaux mercredi dernier lorsque la jeune fille de 17 ans, encore sous le choc, a été finalement retrouvée par la police après trois semaines de séquestration.
Durant cette période, cette habitante de Soweto avait été violée par sept individus, âgés entre 14 et 20 ans, qui s’amusaient en même temps à filmer la scène et à la diffuser sur téléphone portable.
Un autre cas rapporté par le journal Le Monde fait état d’un autre viol perpétré cette fois- ci sur une malade du cancer, déjà en stade terminal. L’auteur de ce crime odieux n’est autre que l’infirmier qui la soignait à l’hôpital. Durant l’acte, il s’est fait aider par une de ses collègues qui a immobilisé la patiente pendant que lui l’agressait.
Médecins Sans Frontières conclut dans son rapport que les jeunes filles de 12 à 17 ans sont les plus exposées au viol en Afrique du Sud. Un pays qui est déjà sous les feux des projecteurs en raison du nombre d’agressions de toutes sortes qui s’y déroulent chaque jour.
En février, le gouvernement français, à travers son site diplomatie.gouv.fr, avait déjà appelé à la vigilance des touristes français de passage dans ce pays d’Afrique. Que ce soit à Johannesbourg, à Durban ou encore au Cap, les consignes ont été formelles afin des les protéger contre toute attaque.
Sources : Le Monde – afriquinfos.com- diplomatie.gouv.fr