La France contribuera à un projet de réintégration de jeunes qui ont rejoint le groupe djihadiste Boko Haram. Le projet dénommé "Jeunesse Diffa" vise à "lutter contre le terrorisme par le développement".
Comme l’indique Le Figaro, "Jeunesse Diffa" est un projet en faveur de la jeunesse de Diffa région excentrée et fortement impactée par la crise sécuritaire liée aux activités de Boko Haram.
Dans la région de Diffa, située près du lac Tchad et de la frontière nigériane, la population vit dans l’ombre du groupe terroriste Boko Haram. Afin d’y remédier, l’Agence Française de Développement (AFD) soutient un projet de développement "Jeunesse Diffa". Dans un communiqué l’ambassade de France à Niamey a indiqué que le projet doit "contribuer à l’amélioration des conditions" et des "perspectives de vie" des jeunes de cette région aride et pauvre. Afin de développer l’association, la France financera le projet à hauteur de 6,5 milliards de francs CFA (10 millions d’euros).
Le groupe islamiste né en 2009 au Nigeria voisin a mené ses premières attaques au Niger le 6 février 2015. De nombreux jeunes ont été attirés par les offres de Boko Haram qui leur propose jusqu’à 300 000 francs CFA par mois (environ 500 euros par mois). En décembre 2016, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, avait "tendu la main" aux combattants nigériens de Boko Haram souhaitant se repentir, leur promettant "la vie sauve" et s’engageant "à créer les conditions de leur réinsertion socio-économique". A ce jour, quelque 200 Nigériens de Boko Haram se sont rendus aux autorités de Diffa, où ils sont hébergés dans un centre, en attente d’une réhabilitation sociale.