Le chef de l’Etat Emmanuel Macron, en visite officielle en Tunisie, a consacré un volet spécial dédié à la jeunesse.
Sept ans après la Révolution, la transition démocratique en Tunisie reste fragile. Par ailleurs, le chômage se poursuit toujours. Une situation qui a interpellé le président français en visite officielle dans le pays. Emmanuel Macron a déclaré mercredi à Tunis qu’il souhaitait "accompagner" la Tunisie et sa jeunesse. "Nous sommes dans un moment important de la vie de la Tunisie", a souligné le locataire de l’Elysée devant la presse aux côtés de son homologue Béji Caïd Essebsi. Les deux chefs d’État ont ensuite annoncé la création d’une Université franco-tunisienne pour l’Afrique et la Méditerranée (UFTAM), d’ici deux ans. L’établissement délivrera à Tunis des diplômes de niveau français.
Cette visite d’Etat d’Emmanuel Macron en Tunisie intervient deux semaines après une nouvelle poussée de fièvre. De nombreuses manifestations ont été organisées, dont certaines se sont transformées en émeutes nocturnes, dans plusieurs villes tunisiennes. "C’est une étape fondamentale qui se joue", a déclaré le président de la République sur le récit du Figaro. Le chef de l’Etat estime que Paris, déjà premier partenaire économique de la Tunisie, pouvait "faire davantage". Il n’a pas manqué d’exprimer ce "soutien de la France" tout en saluant une "Constitution exemplaire et un vrai modèle de transition".
Dans le cadre de la réforme des entreprises publiques tunisiennes, Paris va accorder un prêt souverain de 100 millions d’euros, a déclaré Emmanuel Macron. Il a en outre annoncé la conversion de 30 millions d’euros de dettes, en plus des 60 millions déjà convertis en janvier 2016. Le président tunisien Beji Caïd Essebsi, 91 ans, a lancé un appel à "une relance des relations" bilatérales.