L’arrivée du président français Emmanuel Macron au Burkina Faso a été mouvementée. Une grenade lancée contre un véhicule de l’armée française dans un quartier nord d’Ouagadougou a fait 3 blessés.
Le président de la République Emmanuel Macron entame sa première visite en terre africaine. Le chef de l’Etat a foulé le sol burkinabé vers 20 heures locales. Peu de temps avant son arrivée, un véhicule de l’armée française a été la cible d’un tir de grenade par des individus cagoulés. Les faits se sont produits dans un quartier nord d’Ouagadougou. Résultat : trois riverains ont été blessés, dont un dans un état grave. Selon une source sécuritaire sous couvert d’anonymat, la voiture a été attaquée au moment où elle se dirigeait vers Kamboinsé, une caserne des forces spéciales françaises stationnées dans le pays.
Cette attaque qui n’a pas encore été revendiquée a été commise par deux personnes à moto. Cet assaut s’est produit loin de l’aéroport malgré le dispositif sécuritaire déployé dans le centre de la capitale. Avec cette grenade lancée avec l’arrivée du président français, les mesures de sécurité seront probablement renforcées. Ce voyage marque "une nouvelle étape de notre relation avec votre pays et tout un continent", a déclaré Emmanuel Macron à la presse en atterrissant à Ouagadougou, propos relayés par Ouest France. Le locataire de l’Elysée n’a cependant fait aucune allusion à l’attaque.
Comme rappelé par Le Figaro, la France et le Burkina Faso entretiennent une coopération militaire ininterrompue depuis l’accession du pays à l’indépendance. Depuis 2010, des éléments des forces spéciales françaises basées à Ouagadougou soutiennent les forces de défense et de sécurité burkinabé dans la lutte contre le terrorisme. Leur intervention a été constatée notamment lors de l’attentat de janvier 2016 qui a fait 30 morts. Les terroristes avaient ouvert le feu sur des terrasses du centre-ville.