Jean-Yves Le Drian a réclamé une réunion "expresse" du Conseil de sécurité des Nations unies pour évoquer la vente de migrants africains comme esclaves en Libye, révélée par la chaîne américaine CNN. Le président français Emmanuel Macron dénonce de son côté des "crimes contre l’Humanité".
Jean-Yves Le Drian a indiqué mercredi que la France avait demandé une réunion expresse au Conseil de sécurité de l’ONU pour évoquer les exactions commises sur les migrants en Libye. Pour rappel, la France s’est engagée à accueillir des réfugiés évacués de Libye.
"La France a décidé de demander la réunion expresse du Conseil de sécurité (...) pour aborder cette question", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à l’Assemblée nationale. Il a également indiqué que les autorités libyennes avaient été alertées "plusieurs fois", y compris par lui-même, et qu’elles avaient décidé d’ouvrir une enquête. "Nous souhaitons que ça aille vite et nous disons que si la justice libyenne n’est pas en mesure de mener à bien les procédures, nous devrons engager une procédure internationale de sanctions", a ajouté le chef de la diplomatie française.
Esclavage en Libye : réunion du conseil de sécurité de l’ONU, enquête libyenne, solution politique... les annonces de @JY_Ledrian #DirectAN pic.twitter.com/GFHKB3yUq7
— LCP (@LCP) 22 novembre 2017
Paris souhaite que l’Organisation internationale des migrations et le Haut-Commissariat aux réfugiés rendent public "l’état réel" de la situation en Libye. Mercrerdi, Emmanuel Macron a également qualifié de "crimes contre l’Humanité" la vente de migrants africains comme esclaves en Libye. Il faut que "nous puissions aller beaucoup plus loin pour démanteler les réseaux" de trafiquants, a ajouté le président après une rencontre à l’Elysée avec le président de la Guinée et de l’Union africaine, Alpha Condé.
La Libye, voie de passage vers l’Europe pour les migrants africains, a basculé dans le chaos après le renversement de Mouammar Kadhafi, en 2011.