Paris a appelé les autorités libyennes à tout mettre en œuvre pour que les migrants de passage sur leur sol soient mieux traités. Le Haut-commissariat pour les réfugiés a dénoncé des conditions de vie déplorables dans les centres de retentions du pays.
Romain Nadal, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a déclaré que la situation des migrants en Libye est une priorité absolue en matière de protection des droits de l’homme. Dimanche 21 mai, le chef du HCR Filippo Grandi a effectué une visite inopinée de quelques heures sur place et a dénoncé une situation "épouvantable" dans les centres de rétention libyens où sont détenus des milliers de personnes, interpellées ou sauvées en Méditerranée lors de leur traversée vers l’Europe.
Les conditions sanitaires des migrants est particulièrement "exécrables", selon Filippo Grandi. Il a demandé que les réfugiés puissent quitter les centres de rétention. De nombreuses ONG dénoncent régulièrement le traitement réservé aux migrants en Libye.
Le pays est ravagé par la guerre depuis la chute du colonel Mouammar Kadhafi en 2011. Le gouvernement d’union nationale, installé à Tripoli depuis mars 2016, est contesté par un gouvernement rival à Syrte, dans l’est.
Il y a quelques semaines, la France a annoncé son intention de renforcer son action politique et militaire en Libye pour permettre aux institutions libyennes de fonctionner normalement et lutter contre le terrorisme.
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