L’Organisation météorologique mondiale s’alarme face à la pollution de l’air par le dioxyde de carbone (CO2). L’an dernier, sa teneur moyenne dans l’atmosphère a franchi le cap des 400 ppm (parties par million), un seuil record symbolique.
Dans son bulletin annuel sur les gaz à effet de serre pour 2015, l’ONM a sorti ses chiffres sur la pollution atmosphérique. Cette agence de l’ONU pointe notamment le CO2 comme problème numéro un. En effet, il a la capacité de rester pendant des milliers d’années dans l’atmosphère et encore plus longtemps dans les océans. "La barre des 400 ppm avait déjà été atteinte auparavant par le CO2, à certains endroits et durant certains mois de l’année, mais jamais encore à l’échelle du globe et pour une année entière", a indiqué lundi l’organisation.
Ce bulletin de l’ONM a pour objectif de fournir des éléments scientifiques aux décideurs notamment avec la hausse de 2,2 ppm de la teneur moyenne de CO2 dans l’atmosphère. Cette tendance à la hausse devra encore se poursuivre cette année, a confié l’ONM qui s’est basée sur des informations de la plus ancienne station de surveillance des gaz à effet de serre, située à Mauna Loa à Hawaï. Le dossier a été dévoilé avant les négociations sur le changement climatique, qui se dérouleront à Marrakech au Maroc, du 7 au 18 novembre.
Selon la station de surveillance, les concentrations de CO2 resteraient supérieures à 400 ppm pour toute l’année 2016. Son taux n’arriverait pas en dessous de ce seuil pour les nombreuses générations à venir, a-t-elle ajouté. "Avec la signature de l’Accord de Paris sur le climat, l’année 2015 a marqué l’avènement d’une nouvelle ère marquée au sceau de l’optimisme et de l’action pour le climat, mais elle fera aussi date dans la mesure où les concentrations record de gaz à effet de serre annoncent une nouvelle réalité climatique", a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, le Finlandais Petteri Taalas cité par le Journal de Montréal.