Trois Casques bleus congolais de la Minusca seraient impliqués dans trois nouveaux cas de viols en Centrafrique. Une délégation de la République démocratique du Congo est venue spécialement pour enquêter.
C’est une affaire qui risque de faire désordre à Kinshasa. Trois Casques bleus congolais de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique) missionnés en Centrafrique sont accusés de viol. Ces nouvelles plaintes ont été signalées dans la ville de Bangui. Alors qu’une délégation de la République démocratique de Congo (RDC) est arrivée en Centrafrique pour enquêter, le porte-parole des Froces armées réfute toutes accusations.
Interrogé par Jeune Afrique, le général Léon Kasonga, a en effet affirmé que les troupes congolaises font face à une "mauvaise publicité". Il estime que l’affaire est montée de toute pièce dans le but "de salir l’image de nos soldats afin d’affaiblir la mission onusienne de maintien de la paix", a-t-il souligné. Il refuse ainsi de croire à la culpabilité de ses éléments présents sur le territoire centrafricain et maintiens qu’ils ne sont pas impliqués dans cette affaire de viols.
La RDC promet des poursuites contre ses soldats
Le 20 août dernier, Alexis Thambwe Mwamba, ministre congolais de la Justice, a indiqué à l’AFP qu’il a "donné injonction au général Joseph Ponde, auditeur général des forces armées, pour engager des poursuites" contre ses trois hommes. Le ministre a en outre affirmé que "la RDC ne pouvait pas tolérer de tels actes, et que les militaires concernés seraient rapatriés et jugés devant une cour militaire".
La notification de l’ONU à RDC
A en croire une notification du secrétariat de l’ONU datée du 18 août, ces trois soldats ont chacun eu "des relations sexuelles avec deux jeunes femmes, âgées de 18 et 19 ans, ainsi qu’avec une mineure âgée de 15 ans, et qu’elles auraient subi des pressions pour garder le silence". Le document souligne en outre que cette affaire était la quatrième du genre attribuée à la Minusca. Selon l’ONU, la Minusca fait face à au moins 61 accusations de fautes, dont 12 concernant des cas d’abus sexuels.