Les accusations d’abus sexuels à l’encontre de la force onusienne de maintien de la paix à Bangui se multiplient. Trois allégations de viols sur des jeunes femmes sont de nouveau proférées contre trois Casques bleus en Centrafrique.
Les Casques bleus sont sur la sellette en Centrafrique. Trois nouvelles accusations de viols sont de nouveau portées contre eux, une semaine après la démission du chef de la mission à Bangui pour des faits similaires. La porte-parole de l’ONU a rapporté ce jeudi 20 août que "trois jeunes femmes" ont été violées "par trois membres du contingent militaire de la Minusca".
Le 11 août dernier, le général Gaye qui avait conduit la mission des Nations unies à Bangui a été contraint de démissionner de son poste. La multiplication des accusations d’abus sexuels et de meurtres commis par des Casques bleus dans ce pays en est la principale cause. En effet, 57 allégations de fautes ont été formulées contre cette force de maintien de la paix onusienne opérant à Bangui. Onze d’entre elles se rapportent aux abus sexuels sur des mineurs.
Au début du mois de juin, l’ONU a recommandé l’ouverture d’une enquête indépendante sur les accusations de viols commis par les soldats sur des mineurs en Centrafrique. En mai, Paris a également ouvert une information judiciaire sur les soldats français opérant dans ce pays dans le cadre de l’opération Sangaris. Eux aussi, sont soupçonnés d’avoir violé des enfants en Centrafrique. Une enquête est actuellement en cours.
La présence de l’ONU à Bangui dans le cadre de la mission Minusca remonte au mois de septembre 2014. Les Casques bleus prennent en effet le relais de l’Union africaine dans une mission de protection de la population et de désarmement des combattants. Ce, tout en apportant leur soutien à l’éventuelle transition politique de ce pays ravagé par des dizaines d’années de corruption et de guerres de religions.