Selon les Nations unies et les témoignages divers des responsables des organisations mondiales de la lutte contre la poliomyélite, cette maladie n’existe plus en Afrique depuis un an. Et ce, grâce aux efforts menés à toutes les instances. Néanmoins, il est encore trop tôt pour pouvoir dire que la polio est totalement éradiquée.
Une année sans poliomyélite en Afrique a été célébrée ce mercredi 12 août. La lutte contre cette maladie porte enfin alors ses fruits sur le continent. Une importante étape a alors été réalisée à l’échelle mondiale grâce à ces efforts. Ainsi, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) peut jubiler. La campagne menée jusqu’ici était alors une "extraordinaire réussite".
Le dernier cas de poliomyélite enregistré en Afrique a été détecté en Somalie le 11 août 2014. "Nous n’avons pas eu de nouveau cas de polio depuis un an (en Somalie) malgré tous les défis auxquels fait face le pays", a expliqué le premier responsable de l’Unicef en Somalie, Steven Lauwerier. "Nous ne voulons plus jamais voir un enfant somalien paralysé par ce virus qu’on peut prévenir", a-t-il ajouté en incitant tout le monde à poursuivre la "campagne de vaccination contre la polio".
Le Nigéria, un pays le plus touché par cette maladie en Afrique a par ailleurs traité son dernier patient le 22 juillet 2014. "Globalement, nous sommes sur le point d’éradiquer totalement une maladie pour la seconde fois dans l’histoire", s’est félicité le chargé du programme polio de l’Unicef dans le pays, Peter Crowley. Pour lui, ce recul de la poliomyélite peut être considéré comme "un symbole fort des progrès accomplis sur le continent africain ces dernières années".
"Ceci est un grand succès", a confirmé le Dr Hamid Jafari, directeur de l’initiative « Global Polio » au sein de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Malgré tout, il s’est dit que la victoire "est encore fragile (…) Il y a toujours une inquiétude qu’un cas ne soit pas détecté", ajoute ce responsable. Il faudra en effet au moins deux ans sans aucun signalement de nouveau cas pour qu’une zone soit considérée comme sortie de l’auberge, selon les spécialistes.