De nouvelles accusations d’abus sexuels commis par des casques bleus « contre des enfants des rues à Bangui » ont été signalées, selon le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric.
Les harcèlements et abus sexuels commis par les Casques bleus seraient un problème récurrent auquel l’ONU doit faire face. Cette nouvelle accusation contre un des contingents de la Minusca semble en dire long sur ce phénomène indigne d’une mission de la paix. Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a indiqué le mardi 23 juin que la mission en République centrafricaine est mise à l’index pour abus sexuels sur "des enfants des rues à Bangui".
Les actes se seraient produits en 2014, mais ils n’ont été révélés au grand jour que le 19 juin dernier. Ils auraient été commis par un contingent africain dont le nom du pays concerné n’a pas encore été cité. Les procédures de vérification des accusations semblent être déjà en cours. L’organisation des Nations unies est également en train de fournir un soutien aux victimes. Par ailleurs, elle a déjà averti, depuis le 20 juin, le pays dont le contingent est originaire.
Le cas d’exploitation sexuelle sur lequel la Minusca est récemment saisie concerne surtout deux jeunes filles de moins de 16 ans. Les victimes ont avoué à une ONG locale avoir obtenu de la nourriture et des produits en change de relations sexuelles avec les membres d’un des contingents.
L’abus sexuel, s’il est avéré, constitue "une grave violation des principes de l’ONU et du code de conduite des Casques bleus", indique Stéphane Dujarric. Ce responsable d’exhorter ainsi le "pays concerné d’agir rapidement, et de prendre rapidement les sanctions appropriées". Outre l’accusation des soldats africains d’avoir commis de tel crime, quatorze militaires français font également l’objet d’une enquête judiciaire en France pour viols d’enfants en République centre Afrique.