L’enlèvement de ces lycéennes au Nigéria avait suscité un véritable bouleversement à l’échelle international. Un an après le rapt de Boko Haram, on se pose la question sur le sort de ces jeunes filles.
57 ont pu se libérer de Boko Haram
Le 14 Avril 2014, 276 lycéennes avaient été kidnappées à Chibok dans l’Etat de Borno au Nord-Est de Nigeria par le groupe islamiste Boko Haram. Une mobilisation internationale s’est faite alors par la campagne #bringbackourgirls. Si 57 de ces jeunes filles ont pu fausser compagnie au groupe terroriste ou ont été relâchées, 219 sont encore dans la liste des disparus, un an après ce tragique événement. D’après Anneke Van Woudenberg, directrice du plaidoyer pour la division Afrique de Human Rights Watch, ces 57 lycéennes se sont soit échappées de leur propre initiative, soit le groupe terroriste les a relâchées pour des raisons inconnues. "Mais ce qui est notable, c’est qu’à ce jour, aucune n’a été libérée par les forces nigérianes", martèle-t-elle d’ailleurs.
Sans nouvelle des 219 autres lycéennes
D’après les explications d’Aymeric Elluin, chargé de campagne Armes et Impunité chez Amnesty International France, très peu d’informations sont existantes à ce jour concernant l’avenir de ces 219 femmes. Qu’elles soient actuellement vivantes ou mortes, tient actuellement de la totale incertitude. "Il serait possible qu’elles aient été séparées en plusieurs groupes, et certaines se trouveraient autour du lac Tchad, au Tchad même également", spécule-t-il. Dans une vidéo, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau avait informé que ces nigérianes kidnappées avaient été mariées de force aux soldats après qu’elles aient été converties à l’islam.