Hier, dans le nord-est du Nigeria, 21 civils ont trouvé la mort au cours de combats entre les fondamentalistes de la secte Boko Haram et l’armée. Les soldats ont été contraints de fuir.
C’est au sénateur nigérian Maina Maaji Lawan que l’on doit l’information aujourd’hui. Les membres de Boko Haram "ont tué 21 personnes" durant ces combats, qui avaient commencé mercredi autour de 17H00 à Malam Fatori, une ville commerciale dans l’extrême-nord de l’Etat de Borno, près de la frontière avec le Niger" a dit l’élu.
Boko Haram a tenté d’attaquer Malam Fatori mais les soldats de la Force multinationale leur ont opposé une forte résistance, et ont réussi à les faire reculer après de longs combats. Ce détachement de la Force multinationale ouest-africaine était composé de soldats du Nigeria, du Tchad et du Niger.
La mission de cette force régionale a été étendue récemment au combat contre Boko Haram. Elle a été mise en place au début des années 1990 pour combattre le trafic d’armes et les crimes transfrontaliers.
Boko Haram a été repoussé, les habitants de la ville et les soldats ont alors pensé que c’était fini. Mais les insurgés ont mobilisé encore plus d’hommes et d’armes, notamment un véhicule de transport blindé, et ont lancé une nouvelle attaque.
Cette fois-ci, les insurgés l’ont emporté face aux soldats, qui ont été contraints de fuir. Ils sont entrés dans la ville et ont tiré dans tous les sens. Vingt et une personnes ont été tuées.
Les habitants ont de leur côté fait état d’un bilan de 16 civils tués et affirmé que des dizaines d’insurgés avaient aussi péri. Selon un habitant de la région de Malam Fatori, des "centaines" d’insurgés sont arrivés dans un convoi de véhicules tout-terrain et "des dizaines d’entre eux ont été tués".
Des milliers de personnes ont fui les combats en passant la frontière avec le Niger qui est située à cinq kilomètres de la ville. Depuis avril 2014, la secte islamiste a pris le contrôle d’une vingtaine de villes et villages de l’extrême nord-est du Nigeria.