Des combats violents se sont produits dans le nord du Mali causant la mort d’un sergent-chef français. Deux autres soldats ont été également blessés.
"C’est avec une grande émotion que le président de la République a appris la mort au combat, tôt ce matin, d’un sergent-chef du Commando Parachutiste de l’Air Numéro 10", indique un communiqué de l’Elysée datant du mercredi 29 octobre dans la soirée. Selon les informations relayées par Le Figaro, la mort du militaire est intervenue au cours d’une mission conduite par la force Barkhane dans le massif du Tigharghar, au nord du Mali. Cette mission vise à surprendre et frapper les groupes armés terroristes.
Le ministère de la défense de préciser "hier, nos forces se sont rapprochées d’un campement terroriste abritant une trentaine d’individus. Des combats, particulièrement violents, se sont déroulés cette nuit. Notre soldat a été mortellement touché et deux de ses camarades ont été blessés". Trois mois après sa mise en place, la force française Barkhane, qui succède aux opérations Serval et Epervier, se concentre sur deux fronts face aux jihadistes du Sahel, afin d’enrayer leur résurgence au Mali et de les couper de leurs bases arrières libyennes.
Membre du commando parachutiste de l’air n°10, basé à Orléans, le sergent-chef Thomas Dupuy avait 32 ans. Il est le dixième soldat français tué au Mali depuis le début de l’opération Serval, début 2013. "Il était un spécialiste reconnu dans les domaines de l’appui aérien, des transmissions opérationnelles et du saut à ouverture très grande hauteur", a indiqué le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Dans le même communiqué, le chef de l’Etat exprime "son profond respect pour le sacrifice de ce sous-officier des forces spéciales dans le cadre d’une mission particulièrement périlleuse qui a atteint ses objectifs". Il a également rappelé que "les soldats français, engagés aux côtés de l’armée malienne et des forces des Nations Unies, contribuent avec courage et efficacité à consolider la souveraineté du Mali et à lutter contre le terrorisme".
Dans un communiqué publié par Matignon, Manuel Valls a tenu à "rendre hommage au professionnalisme, à la détermination et au courage des militaires engagés au Mali pour lutter contre les groupes terroristes et assurer la stabilité et la sécurité de cette région".