L’épidémie s’attaque à l’existence même de l’Etat libérien, à en croire le ministre de la Défense du Liberia, résumant la situation dans son pays. Ban Ki-Moon prévoit de convoquer un sommet sur Ebola fin septembre.
"L’existence du Liberia est gravement menacée", a déclaré Brownie Samukai, le ministre de la Défense du Liberia que le site 20minutes.fr cite aujourd’hui. L’épidémie "se propage comme un feu de forêt, dévorant tout sur son passage ", a-t-il lancé en guise de mise en garde devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Le Liberia est à ce jour le pays le plus touché par l’épidémie.
Le pays "n’a pas assez d’infrastructures, de capacités logistiques, d’expertise professionnelle et de ressources financières pour faire face à l’épidémie de manière efficace", a-t-il reconnu.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, prévoit de convoquer une réunion internationale sur Ebola à la fin du mois à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, dans l’objectif de susciter des contributions pour lutter contre Ebola de la part des gouvernements, des ONG et du secteur privé, a indiqué son porte-parole Stéphane Dujarric.
Ban Ki-moon en a parlé au téléphone lundi avec le président américain Barack Obama, qui pourrait y participer, soulignant "la nécessité d’accroître d’urgence les efforts internationaux ". Samantha Power, l’ambassadrice américaine à l’ONU, qui préside le Conseil de sécurité en septembre, a estimé que "personne ne peut dire aujourd’hui que la réponse internationale à la flambée d’Ebola est suffisante ".
Elle a appelé à une coopération entre l’ONU, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et les gouvernements afin "d’examiner comment redoubler d’efforts " pour juguler l’épidémie. Il faut aussi, a-t-elle ajouté, " discuter du rôle que le Conseil de sécurité devrait jouer " dans ce domaine qui est pour les Etats-Unis " une priorité en terme de sécurité nationale ".
L’épidémie, la plus grave depuis l’identification de cette fièvre hémorragique en 1976, a fait 2 296 morts sur 4 293 cas. Elle a déjà fait 1 224 morts au Liberia, d’après le bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) arrêté au 6 septembre. Près de la moitié des cas mortels ont été signalés ces trois dernières semaines.