Un rapport basé sur les témoignages de 21 femmes et adolescentes accablent des soldats de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom). Des viols auraient eu lieu depuis 2013.
C’est à l’ONG Human Rights Watch que l’on doit la publication d’un rapport basé sur les témoignages de 21 femmes et adolescentes, rapporte aujourd’hui France TV Info. Le document se base sur les témoignages de 21 somaliennes qui affirment avoir été violées ou exploitées sexuellement depuis 2013, sur deux bases de Mogadiscio, par des militaires ougandais ou burundais servant au sein de l’Amisom.
Le rapport cite notamment le cas d’une femme et d’une adolescente de 15 ans, venues respectivement chercher de la nourriture et des médicaments sur une base de l’Amisom. Elles auraient été placées entre les mains de soldats par un interprète somalien. La première a accepté des rapports sexuels, l’autre a été violée et toutes deux ont ensuite reçu 10 dollars.
Toutes les somaliennes interrogées sont issues de communautés du sud et du centre de la Somalie, déplacées à Mogadiscio à cause du conflit avec les islamistes somaliens shebab et de la faim. Loin de leur communauté, elles se retrouvent totalement dépendantes de l’aide extérieure et à la merci de l’exploitation et des abus pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants.
Le rapport se concentre sur des événements intervenus à Mogadiscio, où sont déployées des troupes ougandaises et burundaises. Mais, souligne l’ONG, il n’est pas exclu que des abus similaires se soient produits ailleurs en Somalie.
Plus de 30 témoins, observateurs étrangers, soldats et responsables de pays contributeurs de troupes, sont également venus appuyer leurs témoignages