On ne l’imagine peut-être pas, mais la maladie due au virus d’Ebola est un fléau ravageur inouï : en 2014, elle aurait tué plus que toutes les autres épidémies réunies.
Depuis son apparition, il y a 38 ans dans la ville de Yumbuku (actuel RDC), Ebola a tué dans une proportion inimaginable, bien au-delà de toutes les autres épidémies combinées. Il détient donc le triste titre de l’épidémie ayant fait le plus de ravage au sein de l’espèce humaine. Selon le chiffre de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) 1552 personnes en sont mortes depuis la première fois qu’il a commencé à faire ses ravages.
Avant 2014, Ebola ne dépassait jamais la barre critique des 280 victimes par épidémie. C’est pendant le mois d’août 2014 qu’a été atteint le pic puisque 40% des cas déclarés s’y sont produits (selon l’OMS).
En dépit des mesures prises pour l’endiguer, le virus continue sa propagation. Le 29 août, le Sénégal est devenu le cinquième pays où un cas de la maladie s’est avéré. Les frontières de l’Europe également paraissent poreuses : le dernier week-end d’août, un cas a été ‘’suspecté’’ en Suède, laissant penser que désormais il peut se propager par la voie des airs et qu’ainsi aucun territoire n’est à l’abri.
Et le monde paraît se préparer à cette propagation mondiale, à entendre la déclaration de Denise Brown, directrice régionale du Programme alimentaire mondial (PAM), d’après laquelle tenter d’endiguer Ebola en Afrique de l’Ouest reviendrait à ‘’plonger au milieu d’un tsunami’’. L’OMS a en effet prédit qu’Ebola continuerait sa progression pendant les six à neuf mois prochains.