Les traitements expérimentaux contre la fièvre Ebola sont désormais autorisés par l’OMS. Un comité d’experts a donné son aval.
Lundi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé qu’elle allait saisir un groupe d’experts sur les questions d’éthique soulevées par l’usage éventuel d’un traitement expérimental contre le virus Ebola, le ZMapp, après avoir été interpellée par trois spécialistes reconnus des maladies infectieuses, les Prs Piot et David Heymann (LSHTM, ancien de l’OMS) et Jeremy Farrar (Oxford).
Dans un communiqué, diffusé ce jour par les presses internationales, l’organisation a indiqué que l’OMS a approuvé l’emploi de traitements non homologués dans la lutte contre la fièvre hémorragique Ebola. "Devant les circonstances de l’épidémie et sous réserve que certaines conditions soient remplies, le comité a abouti au consensus estimant qu’il est éthique d’offrir des traitements non homologués dont l’efficacité n’est pas encore connue ainsi que les effets secondaires, comme traitement potentiel ou à titre préventif", explique l’Organisation mondiale de la santé.
Le comité d’experts a néanmoins insisté sur "l’obligation morale de collecter et partager les données sur la sécurité et l’efficacité de ces interventions" qui doivent faire l’objet d’une évaluation constante en vue de leur utilisation future. Les experts appellent en outre à ce que les tests cliniques soient réalisés dans les meilleures conditions possibles.
Par ailleurs, le comité souligne également que l’utilisation de ces traitements expérimentaux devra être soumise à certaines conditions telles qu’"une transparence absolue quant aux soins, un consentement informé, la liberté de choix, la confidentialité, le respect des personnes, la préservation de la dignité et l’implication des communautés".
La recherche sur le virus Ebola ne cesse d’apporter de nouvelles informations. A l’heure d’aujourd’hui, plusieurs vaccins préventifs sont en voie d’élaboration. Selon les dernières données de l’OMS, la fièvre hémorragique Ebola a franchi la barre des 1 000 morts.