L’opération Serval est terminée au Mali. L’armée française va désormais essayer d’empêcher la réorganisation des groupes jihadistes sahéliens avec l’opération Barkhane.
L’annonce de la fin de l’opération Serval au Mali a été conjointe au celle du début de Barkhane avec laquelle l’armée française va désormais essayer d’empêcher les groupes jihadistes sahéliens de se réorganiser, rapporte aujourd’hui Le Monde. L’annonce a été faite par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian dimanche au micro d’Europe 1.
Lancée de toute urgence en janvier de l’année dernière, l’opération Serval fût un "succès" selon le ministre de la Défense. "Il fallait que le Mali retrouve son intégrité, c’est fait", a-t-il alors déclaré.
L’opération Barkhane succède à l’opération Serval, a affirmé le ministre qui en a expliqué l’objectif plus ambitieux : "Il y a toujours des risques terroristes majeurs dans la zone qui va de la corne d’Afrique à la Guinée Bissau, dans le nord de pays comme le Mali, le Tchad, le Niger. L’objectif est essentiellement d’empêcher que ce que j’appelle "l’autoroute de tous les trafics" ne devienne un lieu de passage permanent des groupes jihadistes de la Libye à la façade Atlantique".
L’opération devrait être lancée aujourd’hui mardi, à l’occasion de la tournée du président de la République au Tchad, en Côte d’Ivoire et au Niger, d’après les informations du Parisien. Le nom de code Barkhane désigne les dunes sahariennes qui prennent la forme d’un croissant sous l’effet du vent.
C’est à Ndjamena, la capitale du Tchad, que devrait être basé le poste de commandement de l’opération Barkhane, ce pays entouré de voisins à la stabilité précaire (Libye, Soudan, Cameroun, Niger, Nigeria, Centrafrique) ayant intérêt à coopérer avec les autorités françaises.