Une nouvelle attaque attribuée au Boko Haram a fait 45 morts à Maiduguri, fief du groupe. Des témoins affirment qu’entre 400 à 500 personnes ont péri dernièrement dans les exactions de la secte.
Des hommes qui se présentaient comme des prédicateurs ont ouvert le feu sur la population mercredi soir à Barderi, une localité de Maiduguri où le Boko Haram est très actif. Selon une information retransmise jeudi à afrik.com, 45 morts sont à déplorer dans cette nouvelle attaque qui est, sans doute, l’œuvre du groupe islamiste.
Dernièrement, le nombre des victimes des exactions de cette secte armée se compte par plusieurs centaines, entre 400 et 500, avancent des témoins. Quatre villages du nord-est du Nigeria ont en fait les frais récemment. Livrés à eux-mêmes, un grand nombre de population a préféré abandonner leur habitation pour se réfugier dans les montagnes. Ils affirment en effet qu’aucun élément de l’armée n’est opérationnel dans la zone pour assurer leur sécurité face aux attaques sanglantes perpétrées par le groupe.
Au Nigeria, ce laxisme des forces gouvernementales dans cette lutte anti-terroriste choque plus d’un, la population ne sachant plus à quel saint se vouer alors que le Boko Haram ne cesse de gagner en puissance.
Près de Chibok, deux villages où l’armée est absente ont été incendiés par des hommes de la secte ces quinze derniers jours. Quant au sort des 223 lycéennes enlevées le 14 avril dernier, il est toujours aussi incertain. Depuis que l’armée a annoncé avoir repéré l’endroit où elles sont retenues, aucune opération concrète n’a encore été entreprise en vue de les libérer, dénoncent sur RFI des participants aux rassemblements " Bring back our girls ".
" Si des actions sérieuses avaient été décidées dès le début, on n’en serait pas là. Nous traversons tous une période traumatisante et vous ne pouvez pas imaginer ce que vivent les parents. C’est tellement triste ", témoigne Angus Ndirpaya, un habitant de Chibok, là où le rapt massif a eu lieu.