L’armée de l’air nigériane affirme avoir localisé les 223 lycéennes enlevées dans le nord-est du pays le 14 avril par Boko Haram.
Le lieu où sont retenues les lycéennes de Chibok vient d’être repéré. " La bonne nouvelle pour les filles, c’est que nous savons où elles se trouvent. Mais nous ne pouvons pas vous le dire ", a déclaré lundi le chef d’état-major de l’armée de l’air nigériane, le maréchal Badeh, qualifiant l’opération de " de secret militaire ".
" Nous travaillons. Nous allons ramener les [jeunes] filles ", a promis ce dernier aux proches des victimes venues manifester hier devant le bâtiment de la Défense pour réclamer des actions plus concrètes de la part des autorités nigérianes.
L’armée reste très prudente dans ses démarches et ne livre aucun détail sur ses intentions, maintenant que ledit lieu a été identifié. " Personne ne doit venir nous dire que l’armée nigériane ne sait pas ce qu’elle fait. Nous savons ce que nous faisons. Nous ne pouvons pas nous lancer comme ça et prendre le risque de tuer nos filles alors que nous souhaitons les libérer ", devait expliquer à la foule le maréchal Badeh.
Face aux vives critiques visant les autorités, cette même source, citée par le Monde, de souligner : " Nous travaillons. Le président [Goodluck Jonathan] se tient fermement derrière nous. Le président nous a donné le pouvoir de faire le travail ".
Le cas nigérian a obtenu dernièrement le soutien de l’ensemble de la communauté internationale. La France fut l’un des tout premiers pays à avoir proposé de l’aide aux autorités locales en déployant sur place des experts en service du renseignement et en convoquant à Paris un sommet des Etats voisins au Nigéria afin de discuter d’un plan conjoint anti-Boko Haram, un groupe qualifié dorénavant de " secte terroriste " et intégré par le Conseil de sécurité de l’ONU dans la liste noire des organisations les plus dangereuses au monde.
Par ailleurs, depuis mercredi, " des opérations de renseignement, de surveillance et des vols de reconnaissance au-dessus du nord du Nigeria et des régions voisines " sont menées au Tchad par 80 militaires américains, rappelle Le Monde, relayant une déclaration de Barack Obama. Les Etats-Unis mobilisent également depuis la semaine dernière des " drones, avions-espions et une trentaine de conseillers civils et militaires " , en appui aux services nigérians, précise la presse française.
D’autres pays ont aussi proposé leur aide au Nigeria afin d’activer la libération des jeunes lycéennes et mettre en œuvre le plan décidé à Paris dont la Chine, le Royaume-Uni et l’Israël.