Boko Haram au Nigeria a été placé sur liste noire de l’ONU ce jeudi, une sanction se traduisant par "des gels d’avoirs, embargo sur les armes et interdictions de voyager". Sur place, les violences ont fait 29 nouvelles victimes.
Le Conseil de sécurité de l’ONU se dresse officiellement contre la secte Boko Haram. Auteurs de nombreux attentats meurtriers et d’enlèvement massif de jeunes lycéennes dans le nord-est de Nigeria, ce groupe islamiste est désormais considéré parmi les organisations terroristes les plus dangereuses, notamment pour ses liens avec l’Al-Qaida.
Une série de sanctions à son encontre a été décidée ce jour au niveau du Conseil et la mise en application ne tardera pas à intervenir affirme de source diplomatique Le Figaro.
Evoquant une " mesure importante ", il est surtout question de " fermer à Boko Haram des sources importantes de financement et d’armement ainsi que des possibilités de déplacement ", explique l’ambassadrice américaine à l’ONU Samantha Power. Ces sanctions ne devraient cependant avoir que de portée assez limitée, notamment parce que " les membres de Boko Haram, basés dans le nord du Nigeria, voyagent peu ", concèdent les participants à la réunion.
Elles serviront néanmoins à signifier au Boko Haram qu’il " n’a aucun soutien dans la communauté internationale ", souligne-t-on. Pour la représentante nigériane à l’ONU Joy Ogwu, il est essentiel de " s’attaquer au problème, c’est-à-dire au terrorisme ".
Sur terrain, les violences meurtrières se poursuivent et ont fait à nouveau des dizaines de victimes. Mercredi, le village de Chukku Nguddoa, dans l’Etat de Borno, avait été attaqué par des hommes armés, appartenant probablement au Boko Haram. Ils ont massacré 29 ouvriers agricoles qui travaillaient dans les champs avant de tout détruire sur leur passage, témoigne une source policière sur le Nouvel Observateur.