Un attentat suicide à la voiture piégée a fait 5 morts dimanche dans un quartier chrétien de Kano, nord nigérian. L’acte n’a pas encore été revendiqué mais les premiers soupçons se portent déjà sur le Boko Haram.
5 personnes ont trouvé la mort hier dans l’explosion d’une voiture piégée garée dans une rue très fréquentée de Kano, la plus grande ville du nord du Nigeria. Un kamikaze se trouvait à l’intérieur du véhicule, indique la police locale sur des propos relayés par Le Figaro.
" J’ai entendu une forte explosion et il y a eu beaucoup de fumée. Des soldats sont venus sur les lieux et des ambulances ont amené des personnes à l’hôpital ", a raconté un témoin, Abdoul Dafar, affirmant avoir compté quatre corps.
Les premiers soupçons se portent déjà sur le groupe Boko Haram bien qu’aucune revendication n’ait encore été faite. Le groupe islamiste avait déjà visé à plusieurs reprises ce quartier majoritairement chrétien rappelle la presse nationale. Rien que pour 2013, pas moins de 40 personnes y ont péri dont 15 en juillet lors d’une série d’attentats à la bombe.
Cette année, le Boko Haram a encore multiplié ses exactions et ont ciblé principalement les établissements scolaires. Auteur d’un enlèvement massif de 276 lycéennes le 14 avril dernier, la secte figure maintenant dans le tableau de chasse de la communauté internationale, notamment la France qui a réuni samedi les présidents camerounais, nigérien, tchadien et béninois à Paris pour un sommet hautement stratégique.
Sur invitation deFrançois Hollande - selon qui le Boko Haram constitue dorénavant " une menace majeure pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest et maintenant pour l’Afrique centrale " - les pays voisins au Nigeria ont discuté d’un " plan global " pour combattre d’un front commun et de façon plus efficace l’organisation, rapporte Le Monde.
" Nous sommes ici pour déclarer la guerre à Boko Haram ", a indiqué le président camerounais Paul Biya dans une déclaration commune, annonçant le plan anti-Boko Haram qui s’appuie essentiellement " une coordination du renseignement, l’échange d’informations, le pilotage central des moyens, la surveillance des frontières, une présence militaire autour du lac Tchad et une capacité d’intervention en cas de danger ".