Le Tchad figure parmi les pires pays au monde pour être mère en 2014, selon le classement annuel de l’organisation caritative Save The Children. La France occupe la 20e position dans ce classement.
La Côte d’Ivoire, le Tchad, le Nigeria, la Sierra Leone, la Centrafrique, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, la République démocratique du Congo (RDC) et, à la dernière position, la Somalie forment le top 10 des pays les plus difficiles pour être mère en 2014, selon le classement annuel de l’ONG Save The Children.
Ce classement a comparé les conditions de vie des mères de famille à travers 178 pays du monde, en évaluant notamment leur état de santé, leur niveau d’études, leur situation économique, leur statut politique et le bien-être des enfants.
Comme l’année dernière, les dix dernières places dans le classement 2014 sont toutes occupées par des pays africains. En revanche, ce sont essentiellement des pays européens qui se sont accaparés la tête du classement. Cette année, la Finlande se hisse à la première place devant la Norvège, la Suède, l’Islande, les Pays-Bas, le Danemark et l’Espagne. Quant à la France, elle se retrouve à la 20è position, ex-aequo avec la Grèce, tandis que les Etats-Unis se classent à la 31e place.
Les données recueillies par l’organisation caritative laissent entrevoir des écarts frappants entre les pays riches et les pays pauvres, et mettent en relief l’urgence d’accentuer les efforts en matière de santé et de bien-être des mères et de leurs enfants, commente l’ONG.
Elles pointent également les impacts des conflits armés, de la gouvernance insuffisante et des catastrophes naturelles sur la situation de ces familles. Les dix derniers pays figurant en bas du classement ont en commun d’avoir été récemment le théâtre d’un conflit armé et sont rangés dans la catégorie des Etats fragiles.
Six des dix derniers pays sont en proie à des catastrophes naturelles récurrentes, souligne encore Save The Children. Toujours dans les dix derniers du classement, en moyenne une femme sur 27 meurt des suites des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement et un enfant sur sept meurt en bas âge, c’est-à-dire, avant d’avoir 5 ans.
D’après l’ONG, plus de 60 millions de femmes et d’enfants répertoriés à travers la planète ont besoin de secours humanitaires cette année. Autres chiffres, plus de la moitié des décès maternels et infantiles dans le monde se sont produits dans des zones touchées par des crises. De ce fait, l’organisme appelle à améliorer l’accès aux soins et à promouvoir la stabilité dans les régions les plus fragiles du monde.