Une ville du nord-Est nigérian a été incendiée par des éléments de la secte Boko Haram, faisant plusieurs centaines de morts. Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Chine ont déjà promis des aides au Nigeria.
Le groupe islamiste Boko Haram continue de semer la terreur dans le nord-est du Nigeria, notamment dans l’Etat de Borno, son fief.
Pas plus tard qu’hier, sept habitants de Buji-Buji ont trouvé la mort dans une nouvelle attaque. " Une vingtaine d’hommes armés ont envahi notre village vers 03H00 (02H00 GMT) alors que la plupart des gens dormaient ", rapporte le chef de ce village, Mohammed Garba. Ceux qui tentaient de prendre la fuite se sont heurtés aux tirs nourris des assaillants, rajoute-t-il, faisant état de plusieurs blessés.
Lundi, des hommes armés se trouvant " à bord de véhicules blindés et de vans peints aux couleurs des forces de sécurité " sont descendus dans la ville de Gamboru Ngala et ont incendié tout ce qui se retrouvait sur leur passage. Marché, bureau des douanes, commissariat de police, magasins et habitations…rien n’a été épargné par les assaillants, rapporte le Nouvel Observateur.
Le nombre des victimes diffère d’une source à une autre : 300, selon un sénateur local, plus de 200, affirment pour leur part les médecins. D’autres témoins assurent avoir recensé plus de 100 corps à travers la ville.
Suite à ce nouveau massacre, 2.000 habitants ont déserté la ville pour se réfugier au Cameroun, état voisin. D’autant plus que la sécurité à Gamboru Ngala n’est plus sûre depuis qu’une grande partie des soldats qui y étaient dépêchés ont été transférés près de la frontière avec le Tchad, dans le cadre d’une opération visant à faire libérer les lycéennes retenues depuis le 15 avril par le Boko Haram, déplore un élu local. Le peu de soldats qui étaient encore en service dans cette ville auraient ainsi préféré fuir avec la population locale, affirme cette source.
Un élan de solidarité s’est organisé hors territoire suite à cette vague de violences. Plusieurs pays ont déjà promis leurs soutiens aux autorités nigériannes dans leur lutte anti-terroriste.
Après l’annonce faite par Barack Obama concernant l’envoi d’experts et des membres des forces américaines pour aider le Nigeria dans la libération des lycéennes, Michelle Obama a posté hier un message de soutien sur son compte Twitter. " Nous prions pour les Nigérianes disparues et leurs familles. Rendez-nous nos filles " écrit-elle.
François Hollande, pour sa part, entend dépêcher sur place " une équipe spécialisée ", affirmant que " tout sera fait pour aider le Nigeria ".
De son côté, le Royaume-Uni, confirme l’envoi "dans les meilleurs délais, d’une équipe de conseillers gouvernementaux et des membres du SAS (Special Air Service), unité des forces spéciales de l’armée britannique ", fait savoir Le Nouvel Observateur, citant The Times.
La Chine, par le biais de son premier ministre, Li Keqiang, réitère aussi sa volonté d’appuyer le Nigeria dans sa lutte contre le terrorisme.