Selon un rapport de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), des cas de myocardie ont été constatés en France après l’injection du vaccin de Pfizer.
Dans le cadre de la campagne de vaccination contre le coronavirus, 62 cas de myocardite sont apparus en Israël après l’administration du vaccin des laboratoires Pfizer et BioNTech. En France, 5 cas ont été signalés dans un rapport de l’ANSM, publié le 30 avril, rapporte Femme Actuelle.
Toutefois, le fait d’établir un lien serait difficile parce que la myocardite peut être due à une variété de virus. "D’ailleurs, depuis des années, un nombre similaire de cas a été signalé", a indiqué le Dr Nachman Ash, coordinateur de la réponse à la pandémie en Israël.
Cet avis est partagé par l’ANSM qui a précisé que les données disponibles n’apportent pas, à ce stade, suffisamment d’éléments pour conclure sur un rôle du vaccin. Cependant, il s’agit d’un signal potentiel, et ces effets feront l’objet "d’un suivi spécifique et seront partagés au niveau européen".
Le magazine rappelle que la myocardite est une maladie qui affecte le cœur. Il s’agit d’une inflammation du myocarde. Ce dernier est le muscle du cœur permettant la circulation du sang. Il n’est plus capable de remplir correctement son rôle lorsqu’il est atteint par cette maladie, qui peut toucher certaines zones ou la totalité du muscle.
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En général, une infection virale peut entraîner cette inflammation cardiaque. Il peut s’agir d’une infection des voies respiratoires comme la grippe, ou encore du tube gastro-intestinal. Le parvovirus B19 et l’herpèsvirus humain de type 6 sont parmi des virus responsables de la myocardite. Récemment, des études ont révélé l’apparition de cette maladie chez des patients atteints de la Covid-19. Outre les virus, une infection bactérienne (streptocoque ou un staphylocoque) peut être également à l’origine de la myocardite.
Cette inflammation du muscle cardiaque peut aussi être due à certaines maladies auto-immunes comme la sarcoïdose ou la maladie de Behçet. Par ailleurs, des substances toxiques, pour le cœur comme l’alcool ou la cocaïne, peuvent aussi entraîner la myocardite.
De nombreux symptômes peuvent évoquer l’inflammation de ce muscle du cœur. Entre autres, on peut citer la fatigue, la fièvre, l’essoufflement, un œdème (un gonflement), une douleur à la poitrine, une arythmie, et des palpitations.
Pour diagnostiquer cette maladie, il est recommandé de bien observer les symptômes, mais aussi de faire un examen clinique. Le médecin pourrait, par la suite, prescrire différents examens, dont un prélèvement sanguin, un électrocardiogramme (ECG), une imagerie du cœur (échocardiographie, IRM ou encore biopsie du muscle cardiaque).
Selon le magazine, la myocardite guérit de façon spontanée. Toutefois, le patient doit se reposer et surveiller l’évolution de cette inflammation afin d’éviter d’éventuelles complications. Pour ce faire, une hospitalisation est souvent nécessaire. Côté médicaments, des anti-inflammatoires ou encore des antalgiques peuvent également être prescrits.
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