La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de sortir un rapport sur le sevrage tabagique. Elle avance des méthodes d’arrêt efficaces qu’il convient de voir en détail.
D’après le rapport sur le sevrage tabagique de la HAS, 97 % des fumeurs qui décident d’arrêter seulement par volonté, échouent. La volonté d’arrêter ne suffit pas à elle seule. Pour la Haute Autorité de la Santé (HAS), les traitements nicotiniques de substitution, l’accompagnement du médecin traitant, la prévention dès l’enfance et l’application des diverses étapes de sevrage s’avèrent être beaucoup plus efficaces.
Les traitements nicotiniques de substitution
Considérés comme des traitements médicamenteux, les traitements nicotiniques de substitution comme le patch, la gomme à mâcher, les pastilles et le spray buccal, vendus sans prescription en pharmacie, constituent des traitements efficaces qui « augmentent l’abstinence à 6 mois de 50 % à 70 %. ». Si ces produits ne suffisent pas, le médecin pourra également prescrire des médicaments, des antidépresseurs, uniquement sur ordonnance. Toutefois, les médicaments prescrits peuvent avoir des effets secondaires.
La cigarette électronique
Selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé, "La cigarette électronique n’est pas recommandée à ce jour mais son utilisation n’est pas découragée." Ainsi, par le fait que la cigarette électronique est moins dangereuse qu’une cigarette classique, la HAS recommande son utilisation, sous condition d’un accompagnement psychologique.
L’accompagnement psychologique
Le sevrage tabagique repose, non pas sur un traitement nicotinique de substitution et encore moins sur une cigarette électronique, mais principalement sur l’accompagnement psychologique du médecin traitant. Celui-ci doit faire un suivi médical et donner des conseils personnalisés tout en soutenant psychologiquement son patient tout au long du sevrage jusqu’au maintien définitif de l’abstinence.
La prévention dès l’enfance
Pour la HAS, il est aussi important de discuter du sujet auprès des enfants, dès le niveau de la grande section de maternelle ou du CM2. Pour les adolescents, aborder le sujet au passage à l’infirmerie ou lors d’un dépistage à l’infirmerie est également recommandé.
Des outils pour les professionnels de santé
Par ailleurs, la HAS recommande également aux professionnels de santé qui n’ont pas été formés dans le domaine du sevrage tabagique, de s’approprier des outils spécifiques pour conscientiser les patients des risques de dépendance et pour les convaincre d’arrêter.