L’épilepsie affecte 40 à 50 millions de personnes dans le monde, sans distinction de race, de lieux ou de classe sociale.
Les enfants, y compris les nourrissons, les adolescents et les personnes âgées sont les plus concernés par cette affection neurologique. Comment reconnaître les crises ?
L’épilepsie se caractérise par des décharges d’influx nerveux anormaux dans le cerveau. Ces décharges surviennent de façon soudaine, sous formes de crises. Habituellement, elles sont de courte durée. Elles peuvent avoir lieu soit dans une zone précise du cerveau (crises partielles), soit dans son ensemble (crises généralisées). Ces influx nerveux anormaux peuvent se mesurer durant un électro-encéphalogramme(EEG), un examen qui permet d’enregistrer l’activité cérébrale.
Dans environ 80% des cas, les médecins ne sont pas en mesure de déterminer la cause exacte des crises. Les spécialistes supposent que dans 10 à 15% de l’ensemble des cas, l’hérédité pourrait jouer un rôle. Par ailleurs, dans de rares occasions, l’épilepsie peut être une séquelle d’un accident vasculaire cérébral ou d’un autre traumatisme du cerveau comme le manque d’oxygène à la naissance, malformation congénitale ou cérébrale…
Quelle que soit la cause de la crise, celle-ci évolue en trois stades :
-La victime tombe brusquement et est raide pendant quelques instants
-Elle s’agite ensuite en mouvements convulsifs : l’ensemble des membres fléchissent et s’étendent en alternance
-Une période d’inconscience fait suite à ces convulsions
Contrairement à ce que l’on peut penser, les crises d’épilepsie ne s’accompagnent pas toujours de mouvements saccadés ou de convulsions. Elles peuvent en effet être moins spectaculaires. Elles se manifestent alors par des sensations insolites (comme des hallucinations olfactives ou auditives) avec ou sans perte de conscience, et par diverses manifestations, comme un regard fixe ou des gestes répétitifs involontaires.
Fait important : les crises doivent se répéter pour qu’il s’agisse d’épilepsie. Ainsi, avoir eu une seule crise de convulsions dans sa vie ne signifie pas que l’on soit épileptique. Une telle réaction peut apparaître dans plusieurs circonstances : un traumatisme crânien, une méningite, un accident vasculaire cérébral, un surdosage médicamenteux ou encore un sevrage à une drogue.
A rappeler également, qu’il n’est pas rare que de jeunes enfants aient des convulsions au cours d’une poussée de fièvre. Appelées convulsions fébriles, elles cessent la plupart du temps vers l’âge de 5 ou 6 ans. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une forme d’épilepsie, il est important de consulter un médecin lorsque de telles convulsions surviennent.
Comme la cause de l’épilepsie demeure inconnue, il est difficile de faire des recommandations pour la prévenir. Du moins, l’on peut éviter les conséquences d’une crise. En effet, une personne épileptique qui perd le contrôle de ses mouvements peut entraîner des blessures corporelles. Il faut alors appliquer les précautions habituelles en matière de sécurité.
Bien que les crises d’épilepsie soient spectaculaires, la maladie en elle-même n’est pas fatale. En effet, l’épilepsie ne raccourcit pas la vie, n’endommage pas le cerveau, ne modifie pas l’intelligence et n’est absolument pas contagieuse. La très grande majorité des personnes souffrant d’épilepsie mènent une vie active et productive grâce au progrès de la médecine.