A l’occasion d’une poussée de fièvre ou d’une maladie infectieuse, des convulsions peuvent survenir chez l’enfant. Comment les soulager ?
Les enfants font parfois des poussées de fièvre dues à une infection bactérienne ou virale. La fièvre est pourtant utile car elle stimule les défenses immunitaires. Mais chez l’enfant et surtout le nourrisson, une fièvre élevée peut être dangereuse. Elle peut provoquer une déshydratation ou si elle est très élevée, des convulsions fébriles voire une hyperthermie majeure.
Très angoissantes pour les parents, ces convulsions fébriles sont pourtant assez fréquentes et sans séquelles sur l’organisme en général. Il s’agit de crises de durée variables (moins de 15 minutes), avec ou sans secousses musculaires, avec ou sans perte de connaissance prolongée, qui surviennent en général au moment où la fièvre monte ou descend. Ces convulsions fébriles peuvent récidiver lors d’une fièvre ultérieure dans 30% des cas.
Ces crises impressionnantes sont dans la très grande majorité des cas sans gravité. Il s’agit d’un enfant, de 6 mois à 5 ans, qui présente brutalement une montée de fièvre lors d’une maladie infectieuse (infection ORL, roséole). Le cerveau, encore immature à cet âge, ne supporte pas la brutale variation (montée mais aussi chute) de température et s’emballe, entraînant des contractions musculaires des membres et une perte de connaissance. Le tour de la bouche bleuit, les extrémités tremblent, l’enfant pâlit, rejette sa tête en arrière avec les yeux révulsés. En général, il devient mou, reste inconscient quelques instants et se réveille en pleurant.
L’angoisse pour les parents et même les médecins est bien sûr de ne pas reconnaître une méningite bactérienne. En réalité, en cas de méningite, l’enfant présente toujours au moins un signe supplémentaire évocateur : raideur de nuque, somnolence, signe neurologique, bombement des fontanelles, purpura (minuscules tâches de sang sous la peau), hypotension ou encore altération de l’état général.
Très souvent, les convulsions fébriles s’arrêtent spontanément en moins de 5 minutes et ne provoquent aucun dommage pour le cerveau. En effet, après la crise, l’enfant ne présente pas de problème particulier, il a parfaitement récupéré. Aussi, avant qu’une convulsion ne survienne, et si vous constatez que votre enfant a une montée de fièvre, la première règle de base est de faire baisser la température.
Une fois que les convulsions apparaissent, il est nécessaire de garder son calme afin de savoir mieux s’orienter dans les soins. Pensez à rafraîchir l’enfant en lui appliquant un linge froid au niveau des membres inférieurs. Eloignez de lui tous les objets susceptibles de le blesser et laissez-le allongé sur le lit en position latérale de sécurité (placé sur le côté, tête en arrière, bouche ouverte et dirigée vers le sol) pour faciliter sa respiration. Puis appelez un médecin. Si l’enfant est encore très petit (moins d’un an) et que c’est la première fois qu’il a des convulsions fébriles, le médecin conseillera peut-être une très courte hospitalisation pour observation.
Dans 70% des cas, les crises de convulsions fébriles ne se présentent qu’une seule fois, mais le phénomène peut se reproduire. Le risque de convulsions est plus élevé autour de l’âge de 12 à 18 mois. Attention, l’avis d’un médecin est toujours nécessaire lors ou après une crise convulsive.