La sclérose en plaques est une maladie qui touche le système nerveux. Avec les années, elle devient la cause de handicaps neurologiques. Comment la reconnaître ?
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune chronique dont la gravité et l’évolution sont très variables. Comme pour toutes les maladies auto-immunes, le système immunitaire reconnaît à tort comme corps étranger un de ses propres constituants et met donc en œuvre des actions de défense. Dans le cas de la sclérose en plaques, c’est la myéline, une gaine qui entoure les fibres nerveuses, qui est progressivement détruite.
Cette gaine de myéline protège les neurones et accélère la transmission des messages ou influx nerveux. Progressivement, sans cette gaine, les informations nerveuses du cerveau vers le reste du corps sont ralenties, voire bloquées. Résultat, des handicaps surviennent et s’accentuent avec le temps. Touchant en particulier le cerveau, les nerfs optiques et la moelle épinière, la sclérose en plaques peut se manifester par des symptômes très variables.
Certains signes sont par ailleurs typiquement évocateurs de la maladie et doivent alerter : atteintes du nerf optique (baisse de l’acuité visuelle, vision double…), perte d’équilibre, tremblements, manque de coordination, faiblesse physique, rigidité musculaire et spasmes pouvant empêcher la marche, troubles des sensations cutanées (impressions de brûlures, de picotements), troubles de la parole, incontinence urinaire et fatigue générale.
Le plus souvent, la sclérose en plaques évolue par poussées au cours desquelles les symptômes réapparaissent ou de nouveaux symptômes surviennent. Aux bouts de quelques années, les poussées laissent des séquelles (symptômes permanents) qui peuvent devenir très invalidantes. La maladie peut en effet porter atteinte à de nombreuses fonctions : le contrôle des mouvements, la perception sensorielle ou encore la mémoire.
A ce jour, il n’existe pas de test diagnostic pour reconnaître la maladie avec certitude. Ce sont les médecins qui la diagnostiquent cliniquement, c’est-à-dire en fonction des signes cliniques qu’ils peuvent identifier. Et ce n’est pas toujours simple dans la mesure où les signes de la maladie varient d’une personne à l’autre. En outre, les troubles peuvent, dans un premier temps se résorber seuls, puis évoluer tout à coup vers une aggravation ou des troubles nouveaux. C’est pourquoi, le diagnostic est parfois long à établir avec certitude. Dès les premiers troubles, il est impératif de consulter.
A noter que la sclérose en plaques ne se guérit pas, le but principal du traitement est de réduire le nombre de poussées et d’en diminuer la gravité. Enfin, il est indispensable que la personne atteinte ainsi que son entourage suivent un soutien psychologique. D’ailleurs, il existe de nombreuses associations qui peuvent leur venir en aide.