Les auteurs d’une étude sur le vapotage ont lancé un appel aux pouvoirs publics pour qu’ils continuent à adopter des politiques de réglementation des cigarettes électroniques afin de protéger la santé des jeunes.
Une étude a été menée auprès de 51 231 étudiants américains afin de mesurer les impacts de la cigarette électronique dans la société. Les résultats de l’enquête publiés dans la revue Eating Behavior ont mis en avant le lien entre le vapotage et les troubles de l’alimentation. Selon les scientifiques, il existe un lien entre l’e-cigarette et le risque accru, pour les jeunes adultes, de développer un trouble du comportement alimentaire (TCA) comme l’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie. "La prévalence plus élevée du vapotage chez les personnes présentant des symptômes de troubles de l’alimentation est préoccupante étant donné que la co-occurrence de ces comportements peut exacerber les complications de santé telles que les problèmes cardiovasculaires, pulmonaires et neurologiques", a souligné l’auteur principal de l’étude Kyle Y. Ganson, de l’université de Toronto sur le récit de Yahoo.
Parmi les personnes enquêtées, 19 % affirment avoir utilisé une cigarette électronique au cours des 30 derniers jours, tandis que 25 % avaient un "risque élevé" de trouble de l’alimentation. Environ 4% de ces étudiants américains ont déclaré souffrir d’un trouble alimentaire. D’après une enquête réalisée par Santé publique France en 2018, 3,8% des adultes âgés de 18 à 75 ans ont utilisé quotidiennement la cigarette électronique. Face aux dangers liés au vapotage, les auteurs de l’étude ont demandé aux cliniciens de dépister les symptômes de troubles de l’alimentation chez les étudiants utilisant les cigarettes électroniques. Dans la foulée, "les pouvoirs publics devraient continuer à adopter des politiques qui réglementent les cigarettes électroniques pour protéger la santé des jeunes", ont-ils renchéri.
Apparue sur le marché depuis moins de 10 ans, la cigarette électronique offre très peu de recul aux scientifiques. Ces derniers n’ont pas encore réussi à quantifier de manière précise ses conséquences sur la santé.
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