La détection précoce des tumeurs est un élément clé du traitement. Face à certains cancers, hommes et femmes disposent d’examens de dépistage à ne pas négliger.
Le cancer représente aujourd’hui la deuxième cause de décès après les maladies cardiovasculaires. Mais n’oublions pas l’aspect positif : on guérit de plus en plus du cancer, notamment grâce au dépistage précoce et à des traitements plus efficaces. Le dépistage permet par ailleurs un diagnostic plus précoce de la tumeur et par conséquent, la mortalité, les douleurs, et les traitements parfois lourds, tels que les chimiothérapies, peuvent parfois ainsi être évités ou réduits. Pour certains cancers, il existe des programmes de dépistage systématiques. Pour d’autres, c’est au cas par cas. Dans tous les cas, mieux vaut connaître la nature et le moment des examens à réaliser.
L’OMS recommande le dépistage d’au moins les 4 principaux cancers chez l’homme et la femme.
Dépistage du cancer du col de l’utérus
Le dépistage du cancer du col utérin est basé sur la pratique régulière et systématique de frottis cervico-vaginal tous les 3 ans (2 frottis consécutifs normaux à un an d’intervalle) dès la période d’activité sexuelle et jusqu’à 65 ans. Selon l’OMS, 90% des décès liés au cancer du col de l’utérus pourraient être évités grâce à un meilleur dépistage.
Dépistage du cancer du sein
Dès l’âge de 20 ans, les femmes doivent s’autopalper les seins tous les 3 mois afin de dépister une éventuelle tumeur. L’autopalpation doit se faire en première partie du cycle. La mammographie ne se pratique qu’à partir de 50 ans et ce tous les 2 ans jusqu’à 74 ans. Rare avant 25 ans, sans oublier que le risque est toujours réel et augmente avec l’âge.
Dépistage du cancer de la prostate
Le dépistage du cancer de la prostate s’adresse surtout à ceux qui présentent des facteurs de risque (antécédents familiaux, symptômes particuliers). Dans ce cas, il doit se faire tous les ans à partir de l’âge de 45 ans jusqu’à 75 ans. Le dépistage repose sur deux examens médicaux principaux : le toucher rectal et la prise de sang pour mesurer le taux de l’APS (antigène prostatique spécifique).
Dépistage du cancer du côlon
Ce qu’il faut comprendre avec le cancer du côlon, c’est que s’il est diagnostiqué à un stade très précoce, une simple chirurgie suffit à obtenir une guérison parfaite dans 95% des cas. Aussi, ce qui compte, c’est de faire des dépistages réguliers (tous les 2 ans) à partir de l’âge de 50 ans, sans attendre le moindre symptôme (sang dans les selles ou perturbation du transit intestinal). Les moyens de dépistage : recherche de sang dans les selles. Si le test est positif, une coloscopie est obligatoire.