Si l’âge moyen de la première maternité en France est aujourd’hui de 29 ans, 3% des femmes qui accouchent ont plus de 40 ans. C’est à partir de cet âge que les spécialistes parlent de grossesse tardive. Quels en sont les risques ?
La grossesse tardive est un phénomène de plus en plus courant de nos jours. On parle ici de grossesse chez les femmes de plus de 40 ans voire de 35 ans. L’augmentation du nombre de grossesses tardives peut s’expliquer par le fait que les femmes privilégient plus leur carrière professionnelle et ne décident que presque au dernier moment d’avoir un enfant, ce qui n’est pas sans risques et complications, et cela de la conception à l’accouchement.
Il faut savoir que plus la femme prend de l’âge plus les chances de concevoir un enfant de façon conventionnelle diminuent en raison de la baisse de la fertilité. Ainsi, on est souvent obligé de procéder à d’autre moyens, mais qui sont aussi coûteux qu’éprouvants. L’un d’entre eux est l’insémination artificielle qui consiste à déposer directement le sperme de l’homme dans l’utérus de la femme. Cette méthode se distingue de la fécondation in vitro par le fait que pour cette dernière, c’est l’embryon (le spermatozoïde et l’ovule mis en contact hors de l’organisme de la femme) qui est introduit dans l’utérus. Ces deux méthodes sont les plus courantes.
Mais on peut aussi recourir à un traitement hormonal (stimulation ovarienne) qui vise à améliorer l’ovulation. Le principal inconvénient de cette option est le risque de grossesse multiple puisque plusieurs ovules peuvent être produits lors d’un même cycle. Le couple peut aussi choisir le don d’ovocyte qui se rapproche aussi de la fécondation in vitro à la différence que c’est l’ovule d’une donneuse qui est fécondé pour constituer l’embryon à implanter dans l’utérus de la femme.
Il y a ensuite les problèmes et les risques durant la grossesse tardive et lors de l’accouchement. Selon les spécialistes, concevoir un enfant à un âge avancé augmente les risques d’avoir un bébé trisomique. C’est pour cette raison que l’amniocentèse (méthode de dépistage de la trisomie 21 chez les femmes enceintes) est fortement recommandée pour les futures mamans de plus de 35 ans.
Du côté de la maman, les problèmes de santé rencontrés pendant la grossesse (hypertension, diabète gestationnel...) sont plus fréquents avec l’âge, et la fatigue se fait plus sentir. Les risques de fausse couche et de prématurité sont aussi plus élevés. Une surveillance attentive est donc préconisée du début de la grossesse jusqu’à l’accouchement.
Si la grossesse arrive à terme, l’accouchement n’est guère plus facile. Passés les 35 ans, la femme n’est plus assez forte pour supporter un accouchement par voie naturelle, la possibilité d’une hémorragie étant trop grande. À cela s’ajoute le fait que dans la plupart des cas de grossesse tardive, le bébé se présente par le siège. Pour les femmes qui ont opté pour la stimulation ovarienne, en cas de grossesse multiple, la césarienne se révèle impérative.
Bref, en considérant tous les risques encourus pour une grossesse tardive, pour les femmes qui veulent avoir un enfant, il serait plus judicieux de le concevoir dans la fleur de l’âge. Plus on attend, plus les chances de conception s’amenuisent et plus les difficultés s’accroissent. Mais il ne faut tout de même pas renoncer à être enceinte même à 40 ans. L’équipe médicale connaît bien les dangers d’une grossesse tardive. Elle saura évaluer et traiter les risques.