S’il survient, le baby blues se manifeste trois ou quatre jours après l’accouchement. Ensuite, il peut persister une à deux ou trois semaines. Le plus souvent, il s’estompe et disparaît de lui-même. Qu’en est-il exactement ?
Moment particulier dans la vie d’une femme, l’accouchement est pour elle l’aboutissement de 9 mois d’attente. Le bébé tant désiré est enfin là, le sujet d’émerveillement pour la mère et son entourage. Pourtant, il arrive que la maman soit brusquement déprimée, sans raison apparente. C’est le baby blues. Cette crise passagère est bien souvent très étonnante pour la famille et les amis, mais surtout pour la maman. Elle a porté ce bébé qu’elle voulait de tout son cœur, et pourtant la voilà au bout du rouleau. Explication de ce phénomène tout à fait naturel.
Environ une femme sur deux souffre de ce syndrome juste après la naissance de leur enfant. Elle est alors atteinte d’une angoisse subite avec des idées noires et autres crises de larmes qu’elle ne parvient pas à contrôler. Le baby blues se caractérise également par une hypersensibilité à tout ce qui entoure la jeune maman, tel que les remarques de son entourage ou encore la difficulté à trouver le sommeil.
Plusieurs facteurs entrent en jeu lors du déclenchement du baby blues. La nouvelle maman a pu se mettre une telle pression avant l’accouchement que le fait d’avoir passé ce cap sans trop de difficultés la laisse finalement totalement démunie. Elle peut également avoir la nostalgie de la grossesse proprement dite, c’est-à-dire ce lien particulier qui existait entre elle et son bébé, mais aussi la sensation de bien-être qu’elle ressentait.
En outre, les femmes enceintes ont souvent l’impression de se trouver dans une sorte de cocon où le lien exclusif entre elles et le bébé les rend pleinement heureuses. A la naissance, l’attention de l’entourage se porte généralement beaucoup plus sur l’enfant que sur la mère, ce qu’elle peut mal accepter.
Physiologiquement, les médecins expliquent qu’à l’accouchement, la sortie du nourrisson et l’évacuation du placenta provoquent une chute brutale du taux des hormones progestatives. Celles-ci sont présentes en grande quantité durant la grossesse et disparaissent progressivement après la naissance. Ainsi, le corps de la femme se trouve violemment bouleversé, ce qui a une répercussion sur son humeur.
Le recours à un traitement médical ou psychologique est très rarement nécessaire. Le baby blues est très passager, trois à quinze jours après l’accouchement, et peut être très éphémère. Chez certaines femmes, il ne dure que quelques heures et disparaissent aussi vite qu’il est apparu. Chez d’autres, il peut durer quelques jours mais sans gravité.
Le meilleur des soins est celui de l’entourage : la famille et les amis de la jeune maman doivent la soutenir et l’écouter afin de soulager ses angoisses. Très vite, elle retrouvera toute la joie de sa nouvelle vie.
Le baby blues est une petite déprime passagère qui est très fréquente chez les jeunes mamans. Sa manifestation, essentiellement d’origine physiologique n’a rien d’inquiétant. En revanche, la prudence s’impose si cette déprime se prolonge au-delà de 15 jours et/ou s’intensifie, la véritable dépression n’est peut-être pas loin. Mieux vaut alors consulter un médecin sans tarder pour en comprendre les causes profondes.