Le rythme de vie actuel oblige souvent à se surpasser. Si ce dépassement est trop fréquent ou trop prolongé, il peut entraîner une sensation qui va bien au delà de l’état de fatigue : le surmenage. Comment s’en prémunir ?
Le surmenage, ce n’est pas seulement en faire trop ou mal supporter le stress. Nous pouvons très bien être surmenés en ayant une activité pratiquement nulle, morne mais répétitive. Ce mot regroupe donc bien des situations. Qu’il soit mental ou physique, il signifie toujours que nous sommes dépassés par nos limites, que nous manquons de repos ou qu’il y a un déséquilibre entre notre travail, nos activités quotidiennes et nos loisirs.
Comment se déclenche le surmenage ? Nous ressentons au départ comme une simple fatigue mais avec persistance, et le sommeil n’y change rien. Cette fatigue va s’amplifier pour toucher toutes les petites activités de la journée qui auparavant ne demandaient aucun effort particulier. Chacune de ces activités deviennent pesantes, insurmontables voire terriblement ennuyeuses. Par la suite, le sommeil lui-même est touché, et la récupération devient de plus en plus difficile. A ce stade, le processus est enclenché, et ce manque de récupération va directement agir sur le moral, et le sommeil pourra devenir presque impossible.
Cet état de surmenage peut se résoudre par lui-même, mais il pourra aussi évoluer vers la déprime, premier pas vers la dépression. Apparaîtront alors, surtout remarqué le matin au lever, un découragement intense, un manque de forme physique et intellectuelle, des maux de tête et un certain état d’irritabilité. Si l’état persiste, il est souvent impératif de consulter un médecin. Notez que le surmenage peut avoir des caractéristiques très diverses.
Le surmenage peut devenir un véritable handicap pour la vie professionnelle et les études, surtout qu’il apparaît souvent dans les moments délicats (préparation des examens, développement d’un projet…). L’idéal, c’est de le prévenir en évitant de passer le seuil critique.
Prévenir le surmenage c’est d’abord commencer par bien gérer son temps, de bien établir une hiérarchie de ses objectifs, de s’accorder des pauses (physiques et intellectuelles) et en faisant la différence entre ce qui peut être reporté, d’importance souvent moindre et ce qui est urgent. Même au travail, il est nécessaire de s’accorder au moins dix minutes de pause, le temps de se positiver.
Par ailleurs, il important de tisser des liens sociaux. Cela permet d’abord de parler de vos soucis et de recevoir des conseils. Tâchez également de retrouver du goût aux choses les plus simples, aux petits moments qui apportent un peu de couleur au gris du quotidien. Dès le matin par exemple, faites une liste des « pauses plaisirs » que vous pourrez aménager tout au long de votre journée. Cela peut être un simple coup de fil à un proche, un dîner entre amis ou tout simplement à la lecture de votre magazine préféré.
Enfin, pensez à retrouver une hygiène de vie irréprochable : sommeil, eau en quantité, nourriture équilibrée, peu d’excitants et d’alcool, moins de cigarettes et surtout plus de sport. Dans tous les cas, il est important de prendre du recul pour essayer de découvrir ce qui a pu entraîner ce surmenage et tout faire pour y remédier.