Les chiffres sont alarmants. Une étude américaine a révélé que le taux de décès des nourrissons pourrait s’élever à quatre fois plus que ce qui a été révélé jusqu’à présent.
Selon une étude américaine publiée lundi 6 mars dans le Journal of Clinical Oncology, aux Etats-Unis, les plus jeunes victimes sont les plus touchées par le cancer avec la plus grande violence. Pire encore, le taux de décès des nourrissons pourrait atteindre 4 fois plus que la réalité connue jusqu’à maintenant.
Le décès des enfants survient parfois dans le mois suivant le diagnostic. Dans le but de repérer ces jeunes malades plus tôt et entamer les traitements nécessaires, les chercheurs ont mené des travaux de grande envergure. Ils sont partis d’une vaste base de données américaine (Surveillance, Epidemiology and End Results, SEER), dans laquelle étaient répertoriés 36 000 cas de cancers pédiatriques entre 1992 et 2011. D’après les scientifiques, le nombre de morts rapides dues au cancer dans la base de données était deux à trois fois élevé que les chiffres rapportés dans les essais cliniques.
D’après les chercheurs, les enfants référencés dans la base de données meurent trop tôt pour être enrôlés dans des essais cliniques. "La plupart de ce que l’on sait sur les patients morts du cancer vient d’essais cliniques, dont les suivis sont beaucoup plus approfondis que ceux des patients traités en dehors de ces essais", a déclaré Adam Green, docteur au centre de cancer et de pédiatrie oncologique au Children Hospital du Colorado cité par RTL.
Dans de précédentes études, les scientifiques ont réussi à prouver l’importance des traitements pour les enfants atteints de cancer. Ceux-ci ont en effet permis d’améliorer de façon importante le taux de survie de cinq ans après le diagnostic. Ainsi, 80% des enfants atteints d’un cancer aujourd’hui survivent au moins cinq ans.
En revanche, la plupart des patients morts si rapidement avaient moins d’un an. "Les bébés tendent à être touchés par des cancers agressifs, et c’est dur de dire quand ils tombent malades", a souligné le docteur Green. Selon lui, le plus triste est que certains naissent même avec des cancers déjà métastasés. Le principal auteur de cette étude a conclu en lançant un appel pour sauver cette population qui mérite notre attention. Selon lui, le fait d’en savoir plus sur les enfants partis trop tôt permettrait d’améliorer les diagnostics et les traitements pour qu’ils aient une chance de survivre.
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