Depuis le 1er novembre 2016, la journée mondiale du véganisme, nous entamons "le mois mondial du véganisme". Patrick Tournian, professeur de pédiatrie, met en garde contre le risque de ce mode alimentaire pour les enfants.
Si le choix du véganisme peut présenter des risques moins importants chez l’adulte, une tout autre histoire survient chez l’enfant. Selon l’avis du professeur de pédiatrie et chef du service de nutrition et gastroentérologie pédiatrique de l’hôpital Armand-Trousseau à Paris Patrick Tournian, ce mode alimentaire peut être fatal pour l’enfant, notamment chez les nourrissons de moins d’un an. "Il est ici question des substitutions du lait infantile par des jus et des boissons végétales à base de riz, d’amande, de soja, de noisettes, etc. Cette situation est gravissime : ces boissons végétales ne contiennent absolument pas les nutriments dont a besoin l’enfant", explique Patrick Tournian.
Les enfants de moins d’un an qui pratiquent le véganisme présentent des carences importantes et dangereuses. Parmi les manques les plus notables se trouvent le fer, le calcium, les protéines et le zinc, mais également des vitamines diverses et variées. Selon une étude nationale menée par Patrick Tournian sur des dossiers d’enfants pratiquant le véganisme, 34 cas présentaient des complications sévères. La plupart ont même dû subir une hospitalisation et des cas de décès ont été recensés. L’un des décès les plus récents de ces enfants végans s’est passé en Italie. La justice avait alors poursuivi les parents du bébé.
Pour Patrick Tournian, le véganisme chez les enfants de moins d’un an relève tout simplement de la maltraitance nutritionnelle. Dans ce sens, il exhorte les médias à parler des dangers de ces carences potentiellement mortelles pour l’enfant. "Il faut que nous en parlions, pour pouvoir atteindre ces familles et les alerter. La survie de leurs enfants est potentiellement en jeu. Nous ne pourrons pas atteindre les instigateurs de ces régimes, mais ce n’est pas le plus important : c’est l’enfant qu’il faut protéger", plaide le spécialiste, rapporté par Atlantico.
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