Une étude menée par des chercheurs américains a révélé qu’il faudrait des "avancées thérapeutiques" pour étendre la longévité humaine au-delà de la limite des 125 ans.
Les scientifiques américains ont étudié les "super-centenaires" dans quatre pays à savoir la France, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis. Ils ont conclu que la durée maximale de la vie humaine aurait été atteinte même si l’espérance de vie a connu une hausse continue au cours du 20e siècle. À l’heure actuelle, le record de longévité est celui de la Française Jeanne Calment, décédée en 1997 à l’âge de 122 ans. "Nos résultats suggèrent fortement que la durée maximale de vie des êtres humains est fixe et soumise à des contraintes naturelles", ont souligné les chercheurs américains, dirigés par Jan Vijg dans la revue scientifique britannique Nature.
Selon les scientifiques américains, l’âge maximum au décès avait connu une hausse vertigineuse entre 1970 et 1990 et a atteint un plateau en 1995. Après cette année, l’âge maximum au décès a légèrement baissé, de l’ordre de 0,38 an chaque année entre 1995 et 2006. Depuis le décès de Jeanne Calment, "les doyens de l’humanité sont morts aux environs de 115 ans et nous prédisons que cela ne devrait pas changer dans un avenir prévisible", a expliqué Brandon Milholland, l’un des auteurs de l’étude repris par Europe1. Il a souligné que les chances pour un humain de vivre au-delà de 125 ans sont de l’ordre de moins de 1 sur 10 000. La hausse de la survie chez les personnes âgées de plus de 100 ans a plafonné avant de diminuer à partir de 1980.
Les auteurs de l’étude ont précisé que leurs études représentent de simples suggestions. Ainsi, il n’y a aucune preuve que la durée de vie humaine aurait une limite naturelle. "De nouveaux progrès dans la lutte contre les maladies infectieuses et chroniques pourraient encore augmenter l’espérance de vie moyenne de la population, mais pas la durée maximale de la vie", a indiqué le Dr Vijg. Il a alors insisté sur les avancées thérapeutiques pour étendre la longévité humaine au-delà de la limite des 125 ans. Il s’agit ainsi de maîtriser les nombreuses variantes génétiques déterminant collectivement la durée de vie humaine, a-t-il poursuivi.