Une étude démontre que les sels d’aluminium présents dans les déodorants favoriseraient le développement de cancers et de métastases. Il s’agit d’une substance très courante.
Selon une étude effectuée en Suisse et révélée en exclusivité par Europe 1, les sels d’aluminium présents dans plus de 80% des déodorants favoriseraient le développement de tumeurs cancéreuses et de métastases. L’étude a été publiée dans le très sérieux International journal of cancer. Les chercheurs ont exposé plusieurs mois et in vitro des cellules mammaires de souris à ces sels d’aluminium. Ils les ont ensuite réinjectées à ces animaux. Très vite, les rongeurs ont développé des cancers du sein avec des tumeurs très agressives et des métastases.
Pour le Professeur André Pascal Sappino qui a dirigé cette étude, la toxicité des sels d’aluminium ne fait plus aucun doute. Les cancers développés par les souris ressemblent à des tumeurs humaines. Pour lui, "il est clair que c’est un réquisitoire qui s’alourdit à l’encontre de ces sels". Les expériences in vitro, puis chez l’animal, sont tellement concordantes et sérieuses en termes d’effet pour imposer un principe de précaution. "Il faut notamment conseiller aux femmes de ne pas utiliser ces déodorants", estime le médecin.
Mais trouver un déodorant, pour homme ou pour femme, sans sels d’aluminium est très difficile. Dans les rayons des supermarchés, 8 sur 10 contiennent ce produit qui donne aux déodorants son pouvoir anti-transpirant. Et le taux autorisé, de 0,6%, n’est jamais indiqué sur les étiquettes. Enfin, la composition de ces déodorants est si complexe qu’il faudrait avoir fait des études de science pour pouvoir comprendre de quoi il s’agit.
En savoir plus sur les sels d’aluminium.