Le syndrome du cœur brisé tue autant que la crise cardiaque. Les études qui l’explorent restent peu nombreuses.
Derrière l’expression ’cœur brisé’ se trouve effectivement une réelle maladie, liée à un stress émotionnel ou physique pouvant provoquer une défaillance cardiaque aiguë. Elle a été diagnostiquée pour la première fois en 1990 par des médecins japonais.
Malgré cela la maladie reste encore peu explorée. A cet effet une équipe composée de neuf chercheurs de nationalités différentes de l’université de Zurich s’est penchée dessus. Coordonné par le docteur Christian Templin, le groupe a étudié 1750 cas enregistrés entre 1998 à 2014.
Le syndrome du "cœur brisé" ou cardiomyopathie se rapporte à des cas de complications médicales et de décès beaucoup plus important. Dans 27.5% des cas, la maladie est déclenchée par un choc émotionnel dû à une rupture amoureuse, ou la perte d’un être cher ou encore un conflit familial. Et dans les 36% autres, l’insuffisance respiratoire aiguë ou une intervention chirurgicale récente sont les facteurs enregistrés.
Les scientifiques ont mis en évidence que plus de la moitié (55,8%) des patients victimes de cardiomyopathie ont des problèmes psychiatriques ou neurologiques antérieures. Il a aussi été établi que le taux de mortalité avec la maladie du cœur brisé (3,7%) était presque aussi fréquent que celles des crises cardiaques (5,3%). "Il est (donc) possible que ce trouble soit considérablement sous-diagnostiquée". Par ailleurs, ce syndrome touche surtout les femmes ménopausées.