Cinq ans après le scandale des implants PIP, une nouvelle affaire liée aux prothèses mammaires fait surface et ces derniers seraient liés à une nouvelle forme de cancer, détectée en 2011.
D’après Le Parisien qui évoque la question ce mardi, les autorités sanitaires craignent l’apparition d’un nouveau cancer qui toucherait uniquement les femmes porteuses d’implants mammaires. Ce nouveau type de cancer porte le nom de lymphome AGC-AIM ou plus précisément lymphome anaplasique à grandes cellules associé à un implant mammaire. Selon le journal, dix-huit cas ont été détectés en France depuis trois ans contre 173 dans le monde. La maladie semble être causée par une inflammation au niveau de la surface de l’implant.
Bien que le risque se présente quantitativement comme faible, il est suffisamment inquiétant au point de soulever la question d’une possible interdiction. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) tiendra une réunion dans dix jours. "S’il faut prendre des mesures, si on doit les interdire, nous le ferons", précise dans le quotidien François Hébert, directeur général adjoint de l’ANSM.
Les chiffres publiés par Le Parisien ont révélé que 400 000 Françaises ont aujourd’hui des implants mammaires, dont 83% les portent pour des motifs esthétiques et 17% pour une chirurgie de reconstruction suite à un cancer du sein. "Dans un premier temps, il a été décidé que les femmes qui se font poser des implants mammaires doivent être obligatoirement averties de ce nouveau risque, même s’il est faible", poursuit François Hébert. Il a ajouté que le nombre de cas augmente. Après le premier cas en 2011, deux autres sont apparus en 2012, quatre en 2013 et onze en 2014. Parmi tous les cas détectés, une personne est morte.