La Drees fait le point sur "l’Etat de santé de la population en France" dans son nouveau rapport. Bonne nouvelle, les Français se portent plutôt bien.
Les Français vont plutôt bien à en juger par le rapport publié par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) sur l’État de santé de la population en France. Il ne faut toutefois pas ignorer les disparités régionales et sociales existantes. Dix chiffres clés sont à retenir et 20 Minutes en a fourni un extrait.
Espérance de vie élevée chez les femmes
L’espérance de vie entre les hommes et les femmes est encore inégale mais elle est plus élevée chez les femmes avec 85,4 ans en 2014, contre 79,2 ans pour les hommes.
Plus de décès prématurés chez les hommes
Les hommes sont néanmoins victimes de décès prématurés à 2,2 fois plus que les femmes avant 65 ans. Et pour cause : abus d’alcool et de tabac, risques professionnels et mauvais comportements nutritionnels.
Les populations défavorisées plus exposées aux problèmes de santé
La situation de défavorisé accentue les comportements moins favorables à la santé. Les enfants d’ouvriers sont par exemple plus touchés par des problèmes de poids et de mauvaises dents comparés aux enfants de cadres.
Une inégalité d’espérance de vie chez les salariés
Le domaine professionnel est également le théâtre des inégalités en termes d’espérance de vie notamment entre les ouvriers et les cadres. A 35 ans, on note une différence d’espérance de vie entre les cadres et les ouvriers de 6,3 ans pour les hommes et de 3 ans pour les femmes.
Des inégalités régionales et sociales
Ce critère s’explique en général par les structures démographiques et sociales variant d’une région à une autre, mais aussi à cause des risques environnementaux et une inégale répartition de l’offre de soins. Le nord et les départements d’outre-mer sont pour la plupart plus démunis.
Les départements d’outre-mer les plus touchés comparés à la métropole
Les départements d’outre-mer enregistrent une forte inégalité de santé comparés à la métropole. Le taux de la mortalité infantile est par exemple de cinq points supérieurs à celle en métropole. D’autres faits comme la prématurité, les petits poids de naissance ou encore la prévalence de surpoids et d’obésité y sont également plus élevés.
Baisse de la consommation d’alcool
La consommation d’alcool sur le territoire français a connu une baisse considérable au début des années 2000. Cela s’explique particulièrement par la baisse de la consommation de vin.
Problèmes de poids
Aujourd’hui, la moitié des adultes souffre d’un problème de surpoids, et un adulte sur six est obèse bien que la France soit relativement préservée en Occident. Les populations défavorisées, dont les femmes, sont les plus concernées par le fléau. L’accroissement de cette maladie aurait cependant freiné depuis les années 2000.
Les "TMS", au top des maladies professionnelles
Les troubles musculo-squelettiques (TMS) représentent de loin la première cause de maladies professionnelles indemnisées. Une enquête de 2010 a révélé que 8,3 % des salariés (soit 1,8 million) subissent des gestes répétitifs à une cadence élevée au moins 20 heures par semaine, et 10,1 % à la manutention manuelle de charges. Un rapport de 2013 a par ailleurs affirmé que 35% des salariés précisent devoir "rester longtemps dans une posture pénible ou fatigante à la longue".
Un baby-boom
Avec plus de 800 000 naissances annuelles depuis 2005, la France, se trouve avec l’Irlande, dans le top du classement des pays industrialisés. En France entière excepté Mayotte, en 2014, 813 000 enfants sont arrivés au monde, dont 783 000 en métropole. L’âge moyen des mères s’élève à 30,1 ans. La proportion des mères qui ont un enfant après 35 ans s’élève à 22 %, un chiffre qui a quadruplé depuis 1980.