L’ostéoporose est connue comme étant une maladie féminine. Toutefois, les hommes sont également touchés par cette infection du tissu osseux avec un diagnostic global.
Selon l’Association française de lutte antirhumatismale (Aflar), l’ostéoporose affecte une femme sur trois. 39% des femmes âgées de 65 ans en souffrent et le chiffre grimpe à 70% à 80 ans. Toutefois, il a été révélé dans The Journal of Bone & Joint Surgery que cette maladie osseuse qui fragilise les os et entraînant un risque de fracture plus conséquent atteint également les hommes avec certes un taux nettement inférieur que celui des femmes (un homme touché pour dix femmes atteintes).
La période post-ménopause est la plus propice au développement de la maladie à cause d’une baisse brutale d’hormones. Bien qu’il n’existe aucun équivalent chez les hommes, d’autres facteurs peuvent favoriser la baisse de la masse osseuse chez la gent masculine comme la prise de corticoïdes pour d’autres maladies ou un excès d’hormones thyroïdiennes. Le tabac et l’alcool se présentent également comme des facteurs de risque.
Sur le récit de Metronews, le docteur Gérald Rajzbaum, chef du service de rhumatologie de l’hôpital Paris-Saint-Joseph, a indiqué que "le sous-diagnostic est global" et affecte les femmes aussi bien que les hommes. Quand une personne arrive aux urgences pour une fracture provoquée par un traumatisme minime, par exemple "quelqu’un qui, en marchant, est tombé de sa hauteur et s’est cassé un os", il est conseillé de faire un dépistage d’ostéoporose via une ostéodensitométrie. Malheureusement, ce n’est jamais fait : "La fracture est soignée par les urgentistes, les chirurgiens et les patients ne sont malheureusement pas orientés dans la bonne filière de soins."
Cependant, grâce à l’ostéodensitométrie, il est possible de connaître la densité osseuse, donc la fragilité des os, ce qui permet d’orienter la prise en charge médicale. Pour les femmes, un traitement hormonal peut avoir une action positive sur la fragilité osseuse. Mais en général, l’utilisation des bisphosphonates qui évitent la destruction des os sert de traitement. Ces médicaments, qui s’immobilisent dans l’os, sont absorbés par les ostéoclastes (cellules responsables de la résorption osseuse) et provoquent leur apoptose (mort cellulaire).
En somme, la prescription d’une ostéodensitométrie lors de la première fracture suspecte est une façon d’éviter les suivantes, souvent plus graves. Dans cette perspective, le groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph a mis en place une équipe mobile. Cette dernière a pour objectif d’accompagner les patients admis aux urgences pour fractures et qui pourraient être touchés pour ostéoporose, homme et femme confondus. De ce fait, pour le docteur Rajzbaum, l’intérêt de cette étude se résume dans ce rappel qu’"une fracture du poignet due à une chute banale est un signal d’alarme".