Malala Yousafzai, la jeune militante d’origine pakistanaise figure parmi les prétendants au prix Nobel de la Paix qui doit être décerné le 11 octobre prochain.
L’icône de la lutte pour l’éducation des filles est donnée favorite pour le prix Nobel de la Paix. Malala, cette jeune pakistanaise de 16 ans vit désormais à Birmingham, avec toute sa famille.
Bien qu’elle soit loin de son pays d’origine, l’adolescente vit toujours sous la menace des Talibans. Ces derniers se sont manifestés de nouveau à travers les médias américains pour faire part de leurs intentions, selon Le Figaro. « Si nous en avons l’opportunité, nous essaierons de la tuer. L’islam interdit de tuer des femmes, mais pas celles qui aident les infidèles dans leur guerre contre notre religion » a martelé dernièrement Shahidullah Shahid, le porte-parole du mouvement Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP), sur ABC News.
Mais malgré ces menaces, la jeune militante, blessée d’une balle dans la tête le 9 octobre 2012 par un taliban, continue de mener son combat pour le libre accès des filles de son pays à l’éducation. Elle a même créé sa propre fondation.
Depuis qu’elle s’est remise de sa blessure, Malala collectionne les distinctions les plus prestigieuses, notamment le prix de l’Amnesty International, celui d’Anna Politkovskaïa. Elle sera également en lice pour le prix Sakharov du Parlement européen, et bien évidemment le Prix Nobel de la Paix pour lequel elle part largement favorite selon le bookmaker Paddy Power, à 2 contre 1.
« Mon but n’est pas d’obtenir le Nobel de la Paix. Mon objectif est d’obtenir la paix et de voir chaque enfant bénéficier d’une éducation », a réagi l’adolescente qui sort ce mardi son livre d’autobiographie intitulé Moi, Malala, je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans (Calmann-Lévy).
Elle y raconte son combat et y livre ses vœux les plus chers. « J’espère que le jour viendra où les Pakistanais seront libres, qu’ils auront des droits, qu’il y aura la paix et que chaque fille et chaque garçon ira à l’école », dit-elle dans ses écrits, reprenant une partie de son discours à l’ONU le 12 juillet dernier où elle a été saluée par sa grande maturité malgré son jeune âge.
Malala a repris les chemins de l’école en mars dernier. Une fois diplômée, elle espère pouvoir regagner son pays où elle compte s’engager dans la politique. « Je veux changer l’avenir de mon pays et rendre l’éducation obligatoire », a indiqué la militante lundi sur BBC.