Après l’annonce de la disparition de la grande Dame du cinéma français, la profession a tenu à lui rendre hommage. Rappelons qu’Annie Girardot avait 79 ans et qu’elle est décédée suite à un long combat contre la maladie d’Alzheimer.
Michel Galabru, avec qui elle avait partagé l’affiche d’ « Elle cause plus, elle flingue » (1972) de Michel Audiard, confie que ce décès est une véritable délivrance pour Mme Girardot. « Annie était atteinte de cette maladie atroce qu’est l’Alzheimer. C’était une femme charmante, une actrice exceptionnelle » rajoute-t-il.
Claude Pinoteau qui a dirigé Annie dans « La gifle » en 1974 tient à évoquer et à saluer son « instinct de comédienne qui lui permettait de jouer tous les rôles ». De son côté, le comédien Jean Rochefort souligne son regret par rapport au fait que « beaucoup de personnes n’ont pas été gentilles face à la fragilité de cette femme ».
Le cinéaste Claude Lelouch qui avait vécu une aventure avec la défunte ne peut cacher son émotion. Pour lui, Annie Girardot reste son « plus grand souvenir de réalisateur et d’homme. C’était une femme extraordinaire devant et derrière la caméra ». Il revient également sur son adultère avec elle : « On s’est aimés follement entre deux portes, entre deux avions, entre deux hôtels. On se lovait dans la transgression la plus aboutie. Annie était mariée, ma femme enceinte ! On vivait dangereusement ».
Pour Mireille Darc, Annie Girardot était tout simplement une « femme de cœur ». La comédienne confesse qu’elle était pour elle un véritable « modèle sur le plan artistique … », et rajoute « Annie pouvait incarner tous les rôles. En Italie, j’ai habité chez elle. C’était quelqu’un d’extraordinaire qui dévorait la vie ».
Les obsèques de l’actrice auront lieu ce Vendredi 4 Mars. Avant d’être inhumée au cimetière du Père Lachaise, sa dépouille passera par l’église Saint-Roch.