La justice de Nanterre va se prononcer ce vendredi par rapport au "droit moral" que réclament les ainés Hallyday sur l’album posthume du rockeur français.
Le premier arbitrage judiciaire quant à l’affaire d’héritage de Johnny Hallyday se tiendra ce vendredi 13 avril 2018. Le tribunal de Nanterre va se prononcer sur le gel des biens du chanteur ainsi que le droit de regard de Laura Smet et David Hallyday sur l’ultime album du rockeur français. Cette bataille a commencé avec les ainés Hallyday qui ont contesté le testament californien que Johnny Hallyday a rédigé en 2014. Dans le document, il léguait l’ensemble du patrimoine à sa veuve, Laeticia Hallyday et à ses deux filles mineures, Jade et Joy. Une procédure judiciaire suit son cours afin de décider du caractère légal de ce testament. Cependant, aucune audience n’a été fixée à ce sujet et la bataille judiciaire pourrait encore plusieurs années.
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Les ainés Hallyday ont décidé de saisir la justice française afin de demander le gel des biens immobiliers et droits artistiques du rockeur, mort le 5 décembre 2017. Depuis son décès, tous les actifs de Johnny Hallyday sont regroupés dans un trust baptisé JPS (pour Jean-Philippe Smet, son nom à l’état civil). La banque américaine Bank of America a accepté de tenir le rôle de gestionnaire de ce trust. Laeticia Hallyday n’en serait que la bénéficiaire, d’après son avocat. L’un des plus grands débats devant la cour entre les deux parties a été l’existence de ce trust. "Coffre-fort", "déni de justice", "on finit par s’y perdre" et ne plus "savoir exactement comment les choses s’articulent", s’étaient exaspéré les cinq avocats de Laura Smet et David Hallyday.
Outre le problème du patrimoine, les ainés du rockeur décédé ont également demandé à la justice de pouvoir écouter le 51e album studio du rockeur. Selon Me Carine Piccio, avocate de David Hallyday, une dizaine de chansons auraient été enregistrées sans avoir été "mixées" avant sa mort. Laura Smet et son frère invoquent un "droit moral" dans le cadre de cette requête. Toutefois, la maison de disques de Johnny Hallyday, Warner Music France, leur a opposé une fin de non-recevoir à l’audience.
Selon les estimations, le patrimoine du chanteur décédé représenterait plusieurs dizaines de millions d’euros : propriétés, voitures de luxe et droits issus de 1.160 chansons.
Source : Europe 1, TVA Nouvelles